Infolettre épidémio #1 janvier 2021

Edito

Bienvenue à cette première édition de l’infolettre épidémio de l’arc alpin !

Cette lettre est éditée par la cellule d’expertise épidémiologique du COREVIH arc alpin pour ses membres.

Notre objectif ? Vous permettre d’avoir accès plus facilement et plus régulièrement aux données épidémiologiques. Cette infolettre sera publiée 3 à 4 fois par an et nous espérons qu’elle sera aussi un outil utile pour étayer la stratégie « vers des Alpes sans sida ». Si vous souhaitez que nous travaillions sur des sujets particuliers, si vous avez des questions pour la cellule d’expertise épidémiologique ou si vous souhaitez venir travailler avec nous, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à epiet@ch-annecygenevois.fr !
Bonne lecture !

Dr Emilie Piet, pilote de la cellule d’expertise épidémiologique du COREVIH arc alpin

Au sommaire

Analyser plus finement l’indétectabilité : cascades par groupes et cascade des « nouveaux

La cellule d’expertise épidémiologique du COREVIH arc alpin a souhaité analyser plus finement les cascades de prise en charge du VIH et notamment l’indétectabilité pour pouvoir améliorer la prise en charge localement ou régionalement.

  1. Le taux d’indétectabilité des personnes nouvellement prises en charge est-il meilleur ou moins bon que la file active globale ?

Il est globalement meilleur : le taux oscille entre 94% et 100% des personnes mises sous traitement par département (files actives 2017, 2018, 2019 cumulées) ; alors qu’en 2018, le taux d’indétectabilité de la file active globale était de 92%.

Le constat est le même par genre (meilleur taux chez les femmes et hommes) et par groupe cible (HSH, migrants…).

La cellule d’expertise épidémio s’interroge donc sur l’indétectabilité des personnes prises en charge depuis plus de 4 ans : quelles sont les caractéristiques des personnes prises en charge depuis plus de 4 ans et qui sont détectables ? Est-ce qu’il s’agit de certains groupes ? Est-ce que cela dépend de l’ancienneté de vie avec le VIH ? D’autres facteurs ?

2.  Les cascades par groupe cible

L’analyse des cascades par groupe cible sur les données épidémio de 2017 et 2018 nous montre des disparités notables entre HSH et migrant.e.s :

  • 99% des HSH pris en charge sont sous traitement, contre 97% des migrant.e.s
  • 93% des HSH sous traitement sont indétectables, contre 90% des migrant.e.s
  • Pour les migrant.e.s, une différence notable existe entre hommes et femmes : 93% des femmes migrant.e.s sous traitement sont indétectables, contre 87% des hommes migrants : Comment expliquer cette différence et comment améliorer la prise en charge des hommes migrants ?

A venir : La cellule d’expertise épidémiologique a pour projet d’analyser plus finement les raisons pour lesquelles certain.e.s migrant.e.s ne sont pas sous traitement. Une étude aura lieu dans tous les centres hospitaliers au premier semestre 2021 pour analyser et comprendre les raisons pouvant expliquer la détectabilité des migrant.e.s.

 

0 co-infection VIH-VHC sur l’arc alpin ? Presque !

La celllule épidémio surveille depuis 3 ans le taux de guérison des PVVIH co-infectées VHC. Sur la file active 2019 (347 co-infecté.e.s), 95% sont guéri.e.s de leur infection VHC. Ce taux varie de 92% à 100% selon les centres.

La guérison progresse d’année en année : 74% en 2017, 91% en 2018.

Parmi les 18 personnes non guéries en 2019, 10 étaient en cours ou en attente de traitement.

Profil des PVVIH co-infectées VHC

  • Les co-infecté.e.s représentent 12% de la file active VIH de l’Arc Alpin.
  • La majorité des co-infecté.e.s sont des hommes (73%) et 78% sont né.e.s en France.
  • Le mode de contamination du VHC est d’abord l’usage de drogues par voie intra veineuse (57%), puis par voie sexuelle (31%).
  • La cellule épidémio va poursuivre l’analyse des co-infecté.e.s VIH-VHC tous les 2 ans.

 

Le TPE aux urgences en 2019 : pour qui ? pour quoi ? suites de prise en charge ?

Le COREVIH arc alpin a mis en place un suivi des traitements post exposition (TPE ou traitement d’urgence contre le VIH) afin d’évaluer périodiquement le dispositif et d’assurer alors la diffusion de bonnes pratiques[1].

Le premier recueil de données concerne l’année 2019. 145 TPE ont ainsi été recensés sur les trois départements sans toutefois représenter un recueil exhaustif, certains centres ayant eu une contribution partielle ou n’ayant pas contribué en 2019.

Les deux tiers des TPE concernent des hommes. Une spécificité s’observe en Haute Savoie où 27% des TPE concernent des personnes ne résidant pas dans le département (un peu moins en Savoie, 18%). Cela pouvant être le fait du contexte transfrontalier et plus globalement du Grand Genève où les hôpitaux de Haute Savoie répondent aux besoins de la population du Pays de Gex, territoire du département limitrophe de l’Ain.

Près d’un TPE sur dix n’a pas été poursuivi après réévaluation lors de la consultation spécialisée (service infectiologie ou Cegidd). La quasi-totalité de ces interruptions concerne des femmes hétérosexuelles. Cela plaide pour une meilleure diffusion au sein des SAU (services d’accueil des urgences) du protocole réalisé par le COREVIH afin de faciliter l’évaluation de la nécessité de prescrire le TPE.

Du point de vu de l’observance au traitement, l’enjeu du suivi pendant le traitement et l’écoute du / de la consultant.e sont primordiales (évaluation des effets indésirables éventuels, etc.) car près de 15% des personnes l’ont arrêté avant la fin des quatre semaines prescrites.

Le besoin d’un TPE peut être une indication d’utilisation de la PrEP. La prescription du TPE apparait donc comme une opportunité pour informer et proposer cette modalité de prévention du VIH. Cela se vérifie car dans 27% des cas la PrEP a été proposée, majoritairement à des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ou bisexuels. Et ce d’autant plus qu’une personne sur dix avait déjà eu recours au TPE. Les deux approches en prévention demeurent complémentaires car ce sont aussi une personne sur vingt qui avait déjà utilisé par le passé la PrEP.

Enfin, notons que le fait de consulter pour un TPE peut induire des  orientations ou accompagnements spécifiques. Par exemple, une personne sur dix a demandé un TPE suite à un rapport sexuel non consenti.

[1] Circulaire interministérielle de 2019 relative aux recommandations de prise en charge des accidents d’exposition au sang et aux liquides biologiques (AES) survenant dans un environnement professionnel et des accidents d’exposition sexuelle.

 

Alpes sans sida Infolettre Décembre 2020

Editorial, Professeur Olivier Epaulard, Président et infectiologue au CHU Grenoble Alpes : « 2020 et la Covid, une année à oublier ? Non ! »

Cher.e.s tou.te.s,

L’année 2020 s’achève, une année dont certain.e.s disent parfois qu’on ferait mieux de l’oublier, tant elle a été rendue compliquée à vivre par la Covid-19, par le poids que la pandémie a fait peser sur tant de secteurs associatifs ou de santé, l’ambiance sombre qu’elle a fait régner sur le moral de chacun.e, les vie qu’elle a prises …

Et pourtant.

Et pourtant, par exemple, cette année est celle où l’on a pu mesurer pour la 1ère fois l’impact de nos action sur l’épidémiologie du VIH dans nos territoires, avec une diminution de 32% des nouveaux diagnostics entre 2018 et 2019.

Cette année 2020 est aussi celle où l’on a pu se rapprocher du mouvement Fast-Track Cities – une reconnaissance de nos engagement et de notre énergie, et qui nous permettra d’enrichir et de faire faire mûrir encore notre projet « 2030 ».

Cette année 2020 a vu aussi le Corevih – contraint et forcé ! – prendre plus d’envergure sur ce nouvel « aller vers », les réseaux sociaux, à la fois pendant le 1er confinement, avec la large campagne d’envoi d’autotests et de documents d’information, et pendant le 2ème confinement, avec la campagne régionale de tests qui a pu se monter avec les 3 Corevih autour du 1er décembre.

D’autre part, cette année a vu la « cellule épidémio » prendre encore plus d’importance, et nous permettre de mieux comprendre les dynamiques de l’infection et de sa prise en charge dans l’Arc Alpin. Enfin, cette année a vu le Corevih faire plusieurs embauches – il y a beaucoup de travail, mais nous sommes plus nombreux/ses !

Et pour les autres projets (améliorer l’accès des migrants au diagnostic, au traitement et à la prévention, se rapprocher et travailler avec les médecins généralistes dont les valeurs et les buts convergent avec les nôtres, développer le TPE hors les murs, …) que nous n’avons pu qu’ébaucher cette année, ce n’est que partie remise !

Nous devions renouveler les membres  du Corevih et du bureau en 2020, puis 2021, ce sera finalement encore sans doute décalé d’un an … d’ici là, je suis sûr que l’implication de tou.te.s aura permis de poser de nouveaux jalons vers ce qui restent plus que jamais nos buts : mettre fin à l’épidémie de VIH et d’hépatites dans nos territoire, améliorer la vie des patient.e.s concerné.e.s, et combattre les autres IST.

Joyeuses fêtes à tou.te.s,

Olivier

1er décembre 2020 – Le VIH est toujours là – une pandémie ne doit pas en faire oublier une autre – Communiqué de Presse Alpes sans sida

Grenoble – 30 novembre 2020 – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le COREVIH arc alpin célèbre une baisse importante des découvertes de nouvelles contaminations au VIH en 2019, mais s’inquiète d’une réduction massive du recours au dépistage sur les premiers mois de l’année 2020 – ce qui pourrait venir remettre en cause les progrès accomplis depuis plusieurs années.

Les données épidémiologiques du COREVIH Arc Alpin montrent pour la première fois une baisse conséquente des découverte d’infection par le VIH (plus exactement des nouvelles prises en charge) dans les centres hospitaliers de ce territoire – de l’ordre de 32% entre 2018 et 2019 (1). Même si cette tendance devra être confirmée dans les années à venir, « C’est une excellente nouvelle, cela indique que les stratégies « dépister-traiter » et le déploiement de la PrEP (2) portent leurs fruits. » se réjouit Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente du COREVIH Arc Alpin (3) et coordinatrice à Sida Info Service.

Cependant, ces bonnes nouvelles risquent d’être menacées par la situation créée par la pandémie actuelle de Covid-19. En effet, les données présentées par Dr Dray-Spira lors du e-Congrès de la Société Française de Lutte Contre le Sida (4) sur le dépistage du VIH et les prescriptions de PrEP en 2020 sont alarmantes. Le recours au dépistage VIH s’est en effet littéralement effondré en France : Près de 650 000 tests de dépistage du VIH en moins entre janvier et septembre 2020 par rapport au nombre attendu.

Comme le rappelle professeur Olivier Epaulard, président du COREVIH Arc Alpin et professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes, « il ne faut pas perdre de vue que pendant la pandémie de SARS-CoV-2, la pandémie de VIH continue. Nous espérons que 2021 verra une reprise forte du dépistage VIH, IST et hépatites, soutenue et accompagnée par les autorités locales, régionales et nationales. Les données sont claires : le nombre de dépistages a très fortement reculé cette année, et les initiations de PrEP en ont pâti aussi. »

C’est pour soutenir l’activité de dépistage et la prévention du VIH, des IST et hépatites que les trois COREVIH de la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont concertés pour une campagne de communication commune en direction de la population. Intitulée « VIH, hépatites, IST, pensez-y aussi ! » elle vise à renforcer le recours au dépistage, l’utilisation de la PrEP, et plus généralement celle des outils de prévention (5).

 « Ce n’est pas le moment de détricoter les mesures et les financements pour la prévention du VIH et l’accompagnement des PVVIH, car c’est tout l’objectif « mettre fin à la pandémie » qui est mis en péril, alors que nous commençons à voir le résultat des efforts communs des associations, des équipes d’infectiologie, de virologie, et des centres de dépistage, de planification et de soins en addictologie. (6)

Et plus qu’avant, c’est sans doute cela qu’il va falloir rappeler : le VIH est toujours là. Covid-19 ou non, les buts d’Alpes sans sida aussi : zéro nouveaux cas de VIH, zéro morts liées au VIH, zéro stigmatisations », concluent conjointement Sylvie Vanderschilt et Olivier Epaulard.

Les acteurs de la lutte contre le VIH sur l’arc alpin appellent les autorités locales, départementales, régionales et nationales à poursuivre les efforts concernant la lutte contre le VIH et plus largement pour la santé sexuelle. FIN

 

Notes aux éditeurs :

(1). Source des données : Les données sont issues du rapport épidémiologique 2019 du COREVIH arc alpin, qui recense la file active VIH des centres hospitaliers de l’Isère, Savoie et Haute-Savoie. La réduction constatée concerne le nombre de personnes qui ont été dépistées positives au VIH en 2019 et qui ont eu au moins un premier rendez-vous de prise en charge au sein d’un des centres hospitaliers sus-mentionnés (par rapport aux années précédentes).

(2). Définition de la PrEP : Prophylaxie pré-exposition. Ce terme désigne l’usage de médicaments antirétroviraux pour empêcher la contamination par le de VIH chez des personnes séronégatives très exposées au VIH.

(3). COREVIH arc alpin : Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie sanitaire » et favorisent l’implication des soignants et des associations de malades et d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. : https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/

(4). Dr Dray-Spira, Directrice adjointe du GIS EPI-PHARE (ANSM-Cnam « Utilisation des ARV et de la PrEP et recours aux tests VIH en laboratoire en France durant l’épidémie de Covid-19 », eCongrès de la Société Française de Lutte Contre le Sida, Jeudi 08 octobre 2020

  • – 50% de tests de dépistage pendant le 1er confinement par rapport à l’attendu
  • – 15% de tests de dépistage depuis la fin du 1er confinement jusqu’à mi-septembre
  • Diminution marquée des délivrances de PrEP (-36%) et des initiations PrEP (-47%) pendant le confinement. Reprise modérée (+14%) mais plus basse qu’au niveau attendu

(5). Campagne « VIH, hépatites, IST, pensez-y aussi ! »

Les trois COREVIH de la région Auvergne Rhône Alpes (arc alpin, Lyon Vallée du Rhône et Auvergne Loire) se sont concertés pour une campagne de communication commune en direction de la population. Elle vise à renforcer le recours au dépistage, l’utilisation de la PrEP, et plus généralement celle des outils de prévention. https://www.alpesansida.fr/campagne-auvergne-rhone-alpes-vih-hepatites-ist-pensez-y-aussi/

Elle est composée :

  • d’affiches et d’outils de communication pour les réseaux sociaux
  • d’un site commun mondepistage.com recensant les actions de dépistage et les CeGIDD,
  • de spots radio qui seront diffusés sur toute la région : 520 spots seront diffusés sur 6 jours du 26 novembre au 1er décembre sur l’ensemble de la région, pour atteindre 47% de la population.

(5bis) Actions locales :

Plusieurs acteurs se mobilisent pour des actions de dépistage ciblé

Le COREVIH de l’arc alpin relance une campagne d’envoi de kits de prévention à domicile avec un autotest VIH, des préservatifs, de l’information. La campagne du printemps 2020 avait déjà permis de distribuer plus de 200 kits (campagne montée en coopération avec Paris sans sida, AIDES et le COREVIH Paca Est) https://www.alpesansida.fr/bilansantesex/.

(6). Simplification de l’accès à la PrEP : Jusqu’à présent, les initiations de PrEP sont effectuées dans des CeGIDD ou en service d’infectiologie. Les médecins généralistes peuvent prendre le relai pour les consultations de suivi. Un décret, prévu pour le premier trimestre 2021, doit permettre aux médecins généralistes d’initier des PrEP.

La liste des acteurs/trices pouvant effectuer des tests rapides VIH et hépatites C (TRODs) doit aussi être élargie dans un décret dont la parution est reportée depuis plus d’un an. Nous l’espérons pour décembre 2020 au plus tôt.

Rapport épidémiologique 2019 : Réduction de 32% des nouvelles prises en charge VIH sur l’arc alpin

En bref:

  • Réduction de 32% des personnes nouvellement dépistées et prises en charge par rapport à 2018 : Réduction franche en Haute-Savoie, modérée en Savoie et stabilité en Isère;
  • Cascade : Sur 2989 personnes qui acceptent que leurs données épidémiologiques soient suivies, 97% sont traitées et 93% des personnes traitées sont indétectables – soit une augmentation de 4 points de l’indétectabilité en deux ans;

 

  • Pour les personnes nouvellement dépistées et prises en charge :
    • 14% ont été dépistées en primoinfection;
    • 40% à un stade avancé;
    • âge médian approximatif : 36 ans
    • 71% se déclarent comme homme
    • quand le mode de contamination est connu, il est à 91% sexuel
    • 79% des personnes nouvellement dépistées ont été vues dans les 15 premiers jours suivant l’annonce – 71% des PVVIH sont mises sont traitement dans les 15 premiers jours suivant la première consultation
    • 30% ont été dépistées par les médecins généralistes de l’arc alpin

 

  • Pour la file active :
    • La moitié des PVVIH de l’arc alpin vit en Haute-Savoie
    • 67% sont des hommes
    • 34% sont nées à l’étranger
    • Age médian approximatif : 51 ans ; âge médian pour les personnes trans vivant avec le VIH : 40 ans
    • 36% sont exposées au virus depuis plus de 20 ans
    • 95% de la file active des co-infections VIH-VHC sont guéries. pour les 5% restant, 10 personnes sur 18 sont en cours ou en attente de traitement

Campagne Auvergne Rhône Alpes : VIH, hépatites, IST, pensez-y aussi !

Les trois COREVIH de la région Auvergne Rhône Alpes (arc alpin, Lyon Vallée du Rhône et Auvergne Loire) se sont concertés pour une campagne de communication commune en direction de la population : « VIH, hépatites, IST, pensez-y aussi.« .

Elle vise à renforcer le recours au dépistage, l’utilisation de la PrEP, et plus généralement celle des outils de prévention.

Elle est composée :

  • d’affiches et d’outils de communication pour les réseaux sociaux
  • d’un site commun mondepistage.com recensant les actions de dépistage et les CeGIDD,
  • de spots radio qui seront diffusés sur toute la région : 520 spots seront diffusés sur 6 jours du 26 novembre au 1er décembre sur l’ensemble de la région, pour atteindre 47% de la population.

Alpes sans sida Infolettre novembre 2020 focus 1er décembre

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service

Quelle époque épique ! (*)

Le 1er décembre sera particulier cette année, inédit et mémorable.

La journée mondiale de lutte contre le sida, chaque 1er décembre, est l’occasion de célébrer les avancées, de communiquer sur les discriminations, de promouvoir les moyens de prévention et de réduction des risques, d’inciter au dépistage…, de « faire du bruit » pour visibiliser une pandémie installée depuis plus de 30 ans.

Mais voilà, cette année, la covid s’est invitée, a pris place, et depuis elle sème le trouble, elle dérange…

Et comme le dit justement Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA : « Elle menace les progrès accomplis au cours des 20 dernières années dans le domaine de la santé et du développement, y compris pour ce qui est des avancées de la lutte contre le VIH. Elle accentue les inégalités existantes comme l’ont fait les autres épidémies avant elle. Inégalités entre les sexes, raciales, sociales et économiques : notre monde s’enfonce dans les inégalités. »

Quelle est notre réaction collective face à l’inédit de cette situation ?

Trouvons-nous la sérénité pour apporter des réponses justes, loin de ce qui peut être partisan, sans que nos émotions réactionnelles ne soient le seul moteur ?

Pouvons-nous éluder l’affectivité et la susceptibilité passées aux commandes pour faire preuve de sagesse et d’intelligence ?

Sommes-nous en capacité d’alimenter l’unité, plutôt que la dualité ?

Dans quel monde souhaitons-nous vivre ?

Les réponses à ces questions déterminent notre « à venir », nos responsabilité individuelle et collective sont engagées.

C’est certain : Quelle époque épique !!!!!

(*) emprunté à Yolaine de La Bigne – Journaliste connue pour sa chronique sur France Info

 

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