Infolettre épidémio #3 janvier 2022

Au sommaire

A l’occasion du 1er Décembre, le COREVIH publie son rapport épidémio 2020; et Santé Publique France Auvergne Rhône Alpes publie le Bulletin de Santé Publique 2021 de surveillance et prévention des infections à VIH et autres infections sexuellement transmissibles, décembre 2021.

En bref : Le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé :  La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine.

 

À l’appui des données épidémiologiques disponibles en France et en Suisse, cette étude entend caractériser l’épidémie de VIH à l’échelle transfrontalière, en la comparant aux épidémies de la Métropole de Lyon et du canton de Zurich en Suisse. Les comparaisons permettent d’établir que les épidémies de VIH sont de même ampleur dans la région transfrontalière, dans la Métropole de Lyon et dans le canton de Zurich. L’étude de deux files actives associatives a également permis d’appréhender les mobilités transfrontalières concernant les populations clés et leurs besoins de santé.

Ce travail modifie la focale pour appréhender l’épidémie et les réponses à apporter sur cette région transfrontalière. Ainsi, nous plaidons pour la création d’un espace de dialogue transfrontalier pour : penser la lutte contre le VIH sur ce territoire ; mieux prendre en compte les réalités de vie ; et faire évoluer les dispositifs de part et d’autre de la frontière, en s’appuyant sur un socle commun de bonnes pratiques en matière de prise en charge.

Nicolas Charpentier, Sabrina Roduit, Emilie Piet, Anne Monnet-Hoel, Mikel Lizari Malo, Stéphanie Degroodt, Jean-Michel Livrozet, Olivier Epaulard
Dans Santé Publique 2021/2 (Vol. 33), pages 295 à 299

 

La cellule d’expertise épidémiologique a alerté le COREVIH sur une augmentation significative du nombre de perdus de vue entre 2018 et 2019. Un travail de suivi et de caractérisation a été mis en place pour voir si des profils se dégagent : Ce sont majoritairement des hommes européens de 50 ans et plus avec une charge virale indétectable; ou de manière plus minoritaire des femmes d’Afrique sub-saharienne.

  • 72% des perdu.e.s de vue sont des hommes,
  • 46% des perdu.e.s de vue sont des hommes de plus de 51 ans,
  • 63% sont des hommes européens,
  • 15% sont des femmes d’Afrique sub-saharienne,
  • Les perdu.e.s de vue avaient majoritairement (50/12) une charge virale indétectable lors de la dernière consultation, et la durée de vie avec le VIH ne semble pas être un facteur significatif.

 

Infolettres précédentes

Alpes sans sida Infolettre Novembre Décembre 2021

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente du Corevih Arc Alpin, Coordinatrice à Sida Info Service

#LeSidaEstToujoursLà

L’année 2021 touche déjà à sa fin… La Covid y aura pris une place prépondérante… Encore !!

Depuis deux ans, la politique de santé publique est centrée principalement sur cette épidémie. En pareil situation, il est compréhensible et même primordial de déterminer et mettre en place les stratégies pour y mettre un terme. Ceci étant, des retards aux dépistages, aux diagnostics, des prises en charge tardives ont été constatés dans bon nombre de pathologies (cancer, VIH/Sida, etc…).

Le manque de moyens est patent pour un accès aux soins de qualité pour toutes et tous.

Depuis deux ans, nous, acteurs et actrices de la lutte contre le VIH/Sida, nous démenons pour ne pas faire oublier qu’une épidémie peut en cacher une autre.

Une épidémie qui a 40 ans cette année. Certes des avancées scientifiques et thérapeutiques ont permis d’envisager enfin son terme. Mais pouvons-nous entrevoir la fin du Sida en 2030 alors que tant de combats sont encore à mener dans le domaine des droits humains ?

Et que pensez de la sortie de deuxième feuille de route de la stratégie nationale de santé sexuelle un premier décembre, journée mondiale de lutte contre le sida ? Sans remettre en question l’intérêt qu’a la santé sexuelle, que penser du peu de place qu’occupe la santé communautaire, le VIH/Sida dans cette feuille de route ?

Le sida est toujours là ! Ne l’oublions pas…

 

Sylvie Vanderschilt

Vice Présidente Corevih Arc Alpin

Coordinatrice SIS Association (Sida Info Service)

 

 

Editions précédentes

Presse: 1er décembre 2021 – 1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations

1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations

Communiqué de presse

Grenoble – 30 novembre 2021 – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – « 40 ans de lutte contre le sida », le COREVIH arc alpin constate que si les moyens de la lutte contre le sida ont profondément changé, les raisons pour lesquelles cette lutte est encore nécessaire, perdurent.

« Certes, nous n’avons pas encore de vaccin contre le VIH, ni de traitement pour l’éradiquer du corps des personnes infectées. Mais, les progrès médicaux ont été immenses depuis 40 ans : les traitements antirétroviraux permettent aux personnes de vivre en parfaite santé avec le VIH, d’être indétectables et donc de ne plus transmettre le virus ; la prévention peut s’effectuer par les préservatifs et par la PrEP (3) ; et la diversité des outils de dépistage s’adapte aux besoins de différentes populations » indique le professeur Olivier Epaulard, professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes et président du COREVIH arc alpin.

De ce fait, il est aujourd’hui possible d’imaginer en finir avec le sida en France. Et pourtant, les progrès médicaux évoqués se heurtent aux inégalités et discriminations présentes dans notre société : l’accès aux différentes modalités de prévention est inégale en France. « La pandémie actuelle de Covid-19 est une illustration flagrante de cet état de fait : de façon brutalement visible, et indéniable, les inégalités ont tué en France. » (4) précise le Pr Olivier Epaulard.

« Les discriminations continuent de tuer aussi. Parmi elles, les LGBTI+phobies, la xénophobie ou la sérophobie (5): aujourd’hui, nous sommes inquiets d’une recrudescence des discours incitant à la haine de l’autre – que cette personne ait une couleur de peau, une orientation sexuelle, une identité de genre ou un statut sérologique différent. Cela oblige les personnes à se cacher… et il a été montré qu’une telle stigmatisation augmentait le risque de circulation VIH. Lutter contre le VIH, c’est aussi affirmer et mettre en application la primauté des droits humains envers et contre tout. » ajoute Sylvie Vanderschilt, coordinatrice à Sida Info Service et Vice-Présidente du COREVIH arc alpin.

« Il est établi depuis de nombreuses années que les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne transmettent plus le virus et sont en pleine santé ; et pourtant, elles connaissent encore des difficultés dans l’accès à certains emplois ou sont défavorisées dans l’accès au crédit et à l’assurance. Il est essentiel que ces barrières indues puissent céder. » conclut Olivier Epaulard.

C’est pour cela que le COREVIH arc alpin a été moteur pour publier l’Appel de Grenoble, « en finir avec le sida passe par un changement de société (6). Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, ce texte affirme que la fin de l’épidémie de VIH demande des mesures politiques systémiques, qui dépassent le strict cadre sanitaire, et appelle chaque acteur.trice politique, à son niveau, à faire advenir ces actions. /FIN

Contacts :

Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin

Contact presse : Anne Monnet Hoel, coordinatrice du COREVIH arc alpin – amonnethoel@chu-grenoble.fr – 06 95 26 12 19

Pr Olivier Epaulard : oepaulard@chu-grenoble.fr

Sylvie Vanderschilt : svanderschilt@sis-association.fr

Réseaux sociaux

facebook : @coreviharcalpin et twitter @COREVIH_Alpin

#alpesansida

www.alpesansida.fr

Notes aux éditeurs :

  1. Opportunités d’interviews et de reportages sur site
  • Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions menées autour du 1er décembre : https://www.alpesansida.fr/le-1er-decembre-2021-dans-les-alpes-evenements/
  • Une conférence de presse le 1er décembre à 15h sur le Marché de Noël de Grenoble
  • Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
  1. Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida

Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie sanitaire » et favorisent l’implication des soignants et des associations de malades et d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. : https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/

 3. Evolution depuis 1981

On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible.

Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.

Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …

Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).

Nouveautés 2021 2022 :

PrEP en ville : Prophylaxie pré-exposition. Ce terme désigne l’usage de médicaments antirétroviraux pour empêcher la contamination par le de VIH chez des personnes séronégatives très exposées au VIH.

Depuis juin 2021, les médecins généralistes (et toutes les spécialités) peuvent prescrire et suivre la PrEP.

Deux janvier 2022 : Généralisation au Labo sans ordo : Au 02 janvier 2022, toute personne ayant des droits ouverts à la sécurité sociale (carte vital) pourra se rendre dans un laboratoire d’analyse médicale pour demander un test VIH, sans ordonnance.

Arrivée des traitements injectables : En fin d’année 2021, les traitements à longue durée d’action arrivent en France. Ils sont destinés aux personnes vivant avec le VIH qui ont une infection contrôlée. Les antirétroviraux pourront être injectés tous les deux mois et non plus pris une fois par jour, pour les personnes qui le souhaitent.

 

  1. Données épidémiologiques sur les inégalités en santé et la COVID-19 :
  1. Discriminations et Sérophobie
  1. Appel de Grenoble

Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle. https://www.alpesansida.fr/appel-de-grenoble-en-finir-avec-le-sida-passe-par-un-changement-de-societe/

  1. Données épidémio sur l’arc alpin

https://www.alpesansida.fr/epidemiologie-du-vih-en-2020-sur-larc-alpin/

En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire.  Autre point clé :  La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.

  1. Données épidémio SPF et campagne SPF

Epidémiologie du VIH et des IST en 2020 sur l’arc alpin et en région Auvergne Rhône Alpes

Bulletin de Santé Publique, décembre 2021, SPF Auvergne Rhône Alpes –

Points clé

  • Baisse de la participation à l’enquête LaboVIH en 2020 en ARA comme au niveau national du fait de la crise sanitaire. Cette participation et la bonne déclaration des nouveaux diagnostics de VIH via l’e-DO sont indispensables pour la production d’indicateurs de surveillance fiables ;
  • Baisse des dépistages du VIH en ARA en 2020, notamment lors du 1er confinement au printemps 2020 ;
  • Baisse du nombre de découvertes de séropositivité au VIH entre 2017 et 2020 : taux de 39/million d’habitants en 2020, proche du taux en France métropolitaine hors Ile-de-France. En 2020, augmentation de la part des hommes, de la part des plus de 50 ans, de la part des contamination chez les HSH né en France et de la part des personnes diagnostiquées à un stade avancé ;
  • Nombre de diagnostics de sida globalement stable, estimé à 10 par million d’habitants en 2020 ;
  • Bonne utilisation de l’e-DO dans la région surtout pour les cliniciens, mais des volets biologistes restent manquants ;
  • Baisse du nombre de personnes dépistées en laboratoire privé pour les infections à gonocoques, la syphilis et les infections à Chlamydia trachomatis en 2020 en ARA comme au niveau national. La majorité des personnes testées pour ces trois IST sont des femmes ;
  • Baisse du nombre de diagnostics d’infections à Chlamydia trachomatis en 2020 en ARA comme au niveau national.

Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2020

En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé :  La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.

Plus précisément :

Les « nouveaux » :

L’année 2020 a vu une baisse de 14% des dépistages en France d’après Santé Publique France (BSP publié le 30 novembre 2021).

  • Cela se reflète dans les données de dépistage des CeGIDD de l’arc alpin, avec une forte réduction des dépistages effectués en 2020 (diapo xx)
  • 76 personnes ont été dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers, contre 81 en 2019 et 117 en 2018. Cela peut être la conséquence de la poursuite des efforts de dépistage, de prévention et d’indétectabilité dont nous avons vu les premiers effets entre 2018 et 2019 ; ou dû à la chute du nombre de sérologies en 2020 du fait de la pandémie de covid-19.
  • Les profils sont sensiblement identiques aux années précédentes : 72% sont des hommes, la moitié est née en France, âge médian : 40 ans, et la contamination est essentiellement par voie sexuelle quand la donnée est connue.
  • La part des dépistages en stade C ou en primo-infection a sensiblement augmenté par rapport à 2019.
  • 73 personnes/76 sont mises sous traitement dans le premier mois, dont 70% dans les 15 premiers jours.

Concernant la file active totale :  

  • 3061 personnes sont prises en charge pour VIH sur l’arc alpin. 46% vivent en Haute-Savoie.
  • En 2015, 37% avait plus de 50 ans. Ils/elles sont 59% aujourd’hui à avoir plus de 50 ans, ce qui confirme le vieillissement de la file active et implique de s’interroger sur l’accompagnement d’une file active vieillissante.
  •  Focus sur les perdu.e.s de vue : suite à un travail important pour caractériser les perdu.e.s de vue et les retrouver en 2020, le nombre de perdu.e.s de vue a fortement diminué en 2020. Ce travail de lien va se poursuivre dans les années à venir.
    • Les perdu.e.s de vue sur l’arc alpin sont plutôt des hommes européens indétectables âgés de 50 ans et plus ou des femmes d’Afrique sub-saharienne.

Cascades :

  • La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement.
  • En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Cette réduction peut être une des conséquences de la crise sanitaire. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.

 

  • BSP, décembre 2021, Santé Publique France, publication le 30 décembre 2021 (à venir)
  • Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, Santé Publique France, 30 novembre 2021 (à venir)

 

Le 1er Décembre 2021 dans les Alpes : événements, campagnes et documents

Cette année plus de 25 expositions, manifestations, stands, dépistages sont organisés dans les Alpes:

Retrouvez sur cette carte les lieux, acteurs et dates !

Par ailleurs,

  • Le pôle Isère VIH avait organisé des demi-journées de sensibilisation en amont du 1er décembre sur l’Isère;
  • L’URPS pharmacie s’est mobilisée en envoyant une affiche à tous les pharmaciens de la région ;
  • Le CRIPS ARA a élaboré un focus documentaire sur les outils pédagogiques et articles pour agir auprès des jeunes ;
  • Le Pôle Isère VIH, pôle ressources départemental sur le VIH, les IST et les hépatites virales en Isère porté par l’IREPS ARA, publie une réédition de son « guide de mobilisation » à l’attention des opérateurs de terrain, pour les aider à préparer leurs actions pour le 1er décembre ;
  • le CHANGE a organisé l’exposition d’ELCS au sein du CH.

 

 

 

Alpes sans sida Infolettre Octobre 2021

Editorial, Olivier Epaulard, Président du Corevih Arc Alpin, Pr d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes

Bonjour à tou.te.s,

Après 2 ans* de préparation, notre corevih a accueilli le 22ème congrès annuel de la SFLS, centré sur un thème qui nous était cher : les inégalités en santé, ou plus exactement l’impact sur la pandémie de VIH des inégalités générées, non corrigées ou renforcées par la société ; avec un constat de départ (elles représentent un obstacle à la fin de la pandémie), et une réflexion sur les moyens d’agir, qui a débouché sur l’Appel de Grenoble.

Les retours des participants pendant et après ces quelques jours sont enthousiastes, et nous pouvons être fier.e.s d’avoir été les artisan.e.s de ce temps de retrouvailles*, de confrontation d’idées, d’échanges sur nos pratiques, et d’identification de perspectives communes. (Et de patin à glace, aussi).

Le congrès est terminé ; mais bien sûr tout commence. Ce thème des inégalités en santé est, nous l’espérons, devenu incontournable, et chacun.e a pu mesurer qu’il représentait un champ d’action majeur pour les années à venir. Qu’il s’agisse d’information du public, de prévention dans les populations à risque, de dépistage, de meilleure prise en charge des PVVIH : comme ailleurs, aller vers les Alpes sans sida en 2030 ne se fera pas sans transformer notre société, nos règles de vivre ensemble. Comme d’autres, le corevih Arc Alpin continuera le dialogue avec les décideurs politiques, à tous les niveaux, pour obtenir ces transformations. La réflexion est par ailleurs déjà lancée sur les meilleurs moyens de documenter dans nos trois départements ces inégalités, chez les personnes vues pour une infection par le VIH, une autre IST, une hépatite, mais aussi chez les personnes concernées par l’épidémie cachée.

L’Appel de Grenoble a été lancé ; à nous de faire qu’il soit un principe actif pour que la société ne crée plus les conditions de la pandémie.

Bel automne à tou.te.s,

Olivier Epaulard

 

*Covid-19 oblige …

 

Editions précédentes

40 ans de pandémie : Un ruban lumineux au dessus de Grenoble

Au soir du mercredi 29 septembre, une équipe de professionnel.le.s de santé et de citoyen.ne.s ont créé un grand ruban lumineux sur les hauteurs de Grenoble (chêne de Venon) pour marquer les 40 ans de la découverte du VIH et pour se rappeler qu’il est possible aujourd’hui de mettre fin à la pandémie de sida en 2030.
Par ailleurs, la société du téléphérique a habillé les bulles d’un ruban rouge à cette occasion.
Photo 1 – crédit : Olivier Mansiot
Photo 2 – crédit : Olivier Mansiot
Photo 3 – crédit : Alain Herrault
Photo 4 – crédit : Alain Herrault
Photo 5 – crédit : Alain Herrault
Photo 6 – crédit : Alain Herrault
Photo 7 – crédit : Alain Herrault
Photo 8 – crédit : Alain Herrault

29.09.2021 – Prisons – Parcours de vie, parcours de santé : l’égalité dedans dehors, c’est possible !

En amont du Congrès SFLS, le 29 septembre de 13h15 à 16h15, les COREVIH arc alpin, Grand Est, Guyane, Lyon Valléedu Rhône, PACA Ouest Corse, Occitanie, Hauts-de-France et Sidaction organisent une session de 3 heures intitulée : Prisons – Parcours de vie, parcours de santé : l’égalité dedans dehors, c’est possible !

Cet évènement est ouvert à tous.tes les congressistes et sera accessible en présentiel et distanciel.

Programme

Introduction et modération, Vandentorren Stéphanie, médecin épidémiologiste, Santé Publique France
Grand témoin, François Bes, coordinateur à l’Observatoire International des Prisons

  1. Santé sexuelle : DépistageS et PréventionS.

Exemple d’un CeGIDD en milieu Pénitentiaire, Jean-Claude Guichard, médecin CeGIDD en milieu pénitentiaire, membre du Groupe expert prison de Sidaction et du corevih Haut de France

2. La réduction des risques en prison : une urgence sanitaire, une inaction couteuse

Résultats de l’enquête sur les pratiques de RdRd en milieu carcéral en Auvergne Rhône Alpes, Valérie Bourdin, ALS

La réduction des risques en prison, Fadi Meroueh, PH service de service Unité sanitaire, maison d’arrêt Villeneuve Les Maguelone

3. Investir dans l’accompagnement des personnes en intra carcéral

La médiation en contexte professionnel, un moyen pour lutter contre les violences carcérales, Jean-Philippe Mayol, directeur adjoint de l’ENAP

4. La prison, un temps de vie : préparer et accompagner la sortie
La Structure d’Accompagnement vers la Sortie (SAS), Olivier Bagnis, psychiatre, Centre Pénitentiaire des Baumettes
Le VIH dedans-dehors: expérience de la Guyane Française et perspectives, Florence Huber, COREVIH Guyane et Réseau Kikiwi

Conclusions, Patricia Enel, présidente du COREVIH PACA Ouest Corse et Anne Misbach, coordinatrice du COREVIH Grand Est