Pour en finir avec le sida : 10 choix politiques – L’appel des actrices et des acteurs de la lutte contre le sida et les hépatites
A l’occasion des élections présidentielle et législatives, 54 associations nationales et territoriales (dont 6 sociétés savantes et réseaux professionnels), 19 COREVIHs et 17 chercheurs et chercheuses sont les premiers signataire d’un appel national indiquant les 10 choix politiques à faire pour en finir avec le sida en France.
Cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques (dans le sens noble du terme) et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle.
- Le Collectif des 10 Choix Politiques pour en finir avec le sida rassemble des sociétés savantes, des clinicien.ne.s, des psychologues, infirmier.e.s, chercheur.euse.s, des associations, des centres de santé, concernés par le VIH
et les hépatites.
C’est un collectif qui, par sa diversité, permet de réfléchir à la fin du sida sous différents angles et de proposer une vision multidimensionnelle du sujet.
- 19 COREVIHs, 52 associations nationales, territoriales, ou centres de santé, luttant contre le VIH et/ou les hépatites, 5 sociétés savantes, et 17 chercheur.euse.s réaffirment que la fin de l’épidémie de VIH/sida est possible
sur notre territoire en 2030, et que cela suppose des engagements et une volonté politique au sens noble du terme.
- Comité de Pilotage : Act-Up Sud-Ouest, AIDES, COREVIH arc alpin, COREVIH PACA Est, SIDACTION, Société Française de Lutte contre le SIDA, TrT5-CHV
Il fait suite à l’Appel de Grenoble (renommé : Pour en finir avec le sida: 10 Choix Politiques – l’Appel des actrices et des acteurs de la lutte contre le VIH et les hépatites) qui a été remis au ministre de la santé lors de la clôture du COngrès de la SFLS, le premier octobre 2021.
L’appel continue d’être soumis à signatures de chercheur.euse.s ainsi que d’organisations associatives souhaitant rejoindre le mouvement. Vous pouvez envoyer un mail à enfiniraveclesida@gmail.com
Alpes sans sida Infolettre Février 2022
Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente du Corevih Arc Alpin, Coordinatrice SIS Association
« Et de l’union des libertés dans la fraternité des peuples naîtra la sympathie des âmes, germe de cet immense avenir où commencera pour le genre humain la vie universelle et que l’on appellera la paix de l’Europe. » Victor Hugo.
Combien de guerres déclarées ?
Combien de « plus jamais ça » oubliés ?
Qu’avons-nous appris des conflits passés ?
L’histoire de l’humanité est faite de luttes, de combats, de guerres.
Pourquoi faut-il en passer par la douleur, la souffrance, la mort pour se rappeler combien la vie, la paix sont précieuses ? Combien il importe de s’unir pour affronter ce qui doit l’être.
Dans l’adversité, nous redécouvrons les élans de solidarité, de générosité, d’unité.
Nous avons toutes et tous nos combats à mener au quotidien, nos « Tien An Men » dirait Calogero. Et nous avons collectivement des luttes à mener. Des guerres à gagner.
Depuis plus de 40 ans, nous luttons contre le sida. Et nous entrevoyons sa fin. Enfin… si nous changeons de société. Ça sera l’un des enjeux des politiques à venir.
Sylvie Vanderschilt
Vice Présidente du Corevih arc alpin – Coordinatrice SIS Association
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Alpes sans sida Infolettre Janvier 2022
Editorial, Olivier Epaulard, Président du Corevih Arc Alpin, Pr d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes
Cher.e.s tou.te.s,
On entend parfois qu’il serait presque déplacé de se dire « bonne année », tant l’amoncellement de sombres nouvelles rendrait peu probable une année 2022 bonne, joyeuse pour tou.te.s, propice aux projets, et pleine de rencontres.
Et pourtant … contexte lourd (sanitaire, politique, géopolitique) ou non, tant de choses positives nous attendent pour cette année, au niveau de notre Corevih.
D’une part, nous allons rendre plus actif l’appel de Grenoble : ce texte élaboré collectivement dans notre Corevih, et qui place la lutte contre les inégalités au cœur de la lutte contre le VIH et les hépatites, a été signé par une grande majorité des Corevih (18/22), et par plusieurs autres organisations et acteurs. Éminemment politique (au bon sens du terme), il a vocation à nourrir les débats, et même les programmes : c’est pourquoi nous il sera discuté avec les membres du Corevih le 9 février de la meilleure façon de l’« injecter » dans les campagnes électorales présidentielle et législatives qui débutent. Les propositions qu’il contient nous paraissent en effet devoir être placées au cœur du débat public, et des choix de société à venir.
D’autre part, la deuxième feuille de route de la stratégie nationale de santé sexuelle est parue. Comme vous le savez, une incertitude existe sur la place que la direction générale de la santé veut voir prendre par les Corevih : acteurs, ou coordonnateurs de la santé sexuelle ? Et dans quelle mesure la lutte contre le VIH, les autres IST et les hépatites doit-elle se « fondre » dans la santé sexuelle ? Le débat n’est pas clos, ni au niveau de nos tutelles, ni dans les discussions entre Corevih, ou même au sein de notre Corevih, et une partie de la plénière d’Annemasse du 14 mars y sera consacrée.
Cette plénière sera également l’occasion d’aborder la question des travailleurs et travailleuses du sexe sur l’Arc Alpin, avec les associations qui les accompagnent ou les représentent, pour discuter de prévention et de dépistage dans cette population.
Bon début d’année donc – et puisse l’évolution favorable de la pandémie de Covid-19 nous permettre de redonner toute leur place à nos fondamentaux !
Olivier Epaulard, président du COREVIH arc alpin et infectiologue au CHU Grenoble Alpes
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Plénières 2017-2024 du COREVIH arc alpin
2024
- 08.02 : Futur du COREVIH, (visio), compte-rendu, documents
- 28.03 : Plénière médicale, post-CROI, hybride (Chambéry)
- 17.05 : plénière extra-ordinaire (visio) compte-rendu, document
- 17.06 : AG, Grenoble (16h-19h), programme, compte-rendu, Etats Généraux des PVVIH, Point épidémio, Rapport de la mandature
2023
2022
2021
2020
2019
2018
2017
Infolettre épidémio #3 janvier 2022
Au sommaire
A l’occasion du 1er Décembre, le COREVIH publie son rapport épidémio 2020; et Santé Publique France Auvergne Rhône Alpes publie le Bulletin de Santé Publique 2021 de surveillance et prévention des infections à VIH et autres infections sexuellement transmissibles, décembre 2021.
En bref : Le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé : La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine.
À l’appui des données épidémiologiques disponibles en France et en Suisse, cette étude entend caractériser l’épidémie de VIH à l’échelle transfrontalière, en la comparant aux épidémies de la Métropole de Lyon et du canton de Zurich en Suisse. Les comparaisons permettent d’établir que les épidémies de VIH sont de même ampleur dans la région transfrontalière, dans la Métropole de Lyon et dans le canton de Zurich. L’étude de deux files actives associatives a également permis d’appréhender les mobilités transfrontalières concernant les populations clés et leurs besoins de santé.
Ce travail modifie la focale pour appréhender l’épidémie et les réponses à apporter sur cette région transfrontalière. Ainsi, nous plaidons pour la création d’un espace de dialogue transfrontalier pour : penser la lutte contre le VIH sur ce territoire ; mieux prendre en compte les réalités de vie ; et faire évoluer les dispositifs de part et d’autre de la frontière, en s’appuyant sur un socle commun de bonnes pratiques en matière de prise en charge.
Nicolas Charpentier, Sabrina Roduit, Emilie Piet, Anne Monnet-Hoel, Mikel Lizari Malo, Stéphanie Degroodt, Jean-Michel Livrozet, Olivier Epaulard
Dans Santé Publique 2021/2 (Vol. 33), pages 295 à 299
La cellule d’expertise épidémiologique a alerté le COREVIH sur une augmentation significative du nombre de perdus de vue entre 2018 et 2019. Un travail de suivi et de caractérisation a été mis en place pour voir si des profils se dégagent : Ce sont majoritairement des hommes européens de 50 ans et plus avec une charge virale indétectable; ou de manière plus minoritaire des femmes d’Afrique sub-saharienne.
- 72% des perdu.e.s de vue sont des hommes,
- 46% des perdu.e.s de vue sont des hommes de plus de 51 ans,
- 63% sont des hommes européens,
- 15% sont des femmes d’Afrique sub-saharienne,
- Les perdu.e.s de vue avaient majoritairement (50/12) une charge virale indétectable lors de la dernière consultation, et la durée de vie avec le VIH ne semble pas être un facteur significatif.
Infolettres précédentes
Alpes sans sida Infolettre Novembre Décembre 2021
Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente du Corevih Arc Alpin, Coordinatrice à Sida Info Service
#LeSidaEstToujoursLà
L’année 2021 touche déjà à sa fin… La Covid y aura pris une place prépondérante… Encore !!
Depuis deux ans, la politique de santé publique est centrée principalement sur cette épidémie. En pareil situation, il est compréhensible et même primordial de déterminer et mettre en place les stratégies pour y mettre un terme. Ceci étant, des retards aux dépistages, aux diagnostics, des prises en charge tardives ont été constatés dans bon nombre de pathologies (cancer, VIH/Sida, etc…).
Le manque de moyens est patent pour un accès aux soins de qualité pour toutes et tous.
Depuis deux ans, nous, acteurs et actrices de la lutte contre le VIH/Sida, nous démenons pour ne pas faire oublier qu’une épidémie peut en cacher une autre.
Une épidémie qui a 40 ans cette année. Certes des avancées scientifiques et thérapeutiques ont permis d’envisager enfin son terme. Mais pouvons-nous entrevoir la fin du Sida en 2030 alors que tant de combats sont encore à mener dans le domaine des droits humains ?
Et que pensez de la sortie de deuxième feuille de route de la stratégie nationale de santé sexuelle un premier décembre, journée mondiale de lutte contre le sida ? Sans remettre en question l’intérêt qu’a la santé sexuelle, que penser du peu de place qu’occupe la santé communautaire, le VIH/Sida dans cette feuille de route ?
Le sida est toujours là ! Ne l’oublions pas…
Sylvie Vanderschilt
Vice Présidente Corevih Arc Alpin
Coordinatrice SIS Association (Sida Info Service)
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Presse: 1er décembre 2021 – 1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations
1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations
Communiqué de presse
Grenoble – 30 novembre 2021 – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – « 40 ans de lutte contre le sida », le COREVIH arc alpin constate que si les moyens de la lutte contre le sida ont profondément changé, les raisons pour lesquelles cette lutte est encore nécessaire, perdurent.
« Certes, nous n’avons pas encore de vaccin contre le VIH, ni de traitement pour l’éradiquer du corps des personnes infectées. Mais, les progrès médicaux ont été immenses depuis 40 ans : les traitements antirétroviraux permettent aux personnes de vivre en parfaite santé avec le VIH, d’être indétectables et donc de ne plus transmettre le virus ; la prévention peut s’effectuer par les préservatifs et par la PrEP (3) ; et la diversité des outils de dépistage s’adapte aux besoins de différentes populations » indique le professeur Olivier Epaulard, professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes et président du COREVIH arc alpin.
De ce fait, il est aujourd’hui possible d’imaginer en finir avec le sida en France. Et pourtant, les progrès médicaux évoqués se heurtent aux inégalités et discriminations présentes dans notre société : l’accès aux différentes modalités de prévention est inégale en France. « La pandémie actuelle de Covid-19 est une illustration flagrante de cet état de fait : de façon brutalement visible, et indéniable, les inégalités ont tué en France. » (4) précise le Pr Olivier Epaulard.
« Les discriminations continuent de tuer aussi. Parmi elles, les LGBTI+phobies, la xénophobie ou la sérophobie (5): aujourd’hui, nous sommes inquiets d’une recrudescence des discours incitant à la haine de l’autre – que cette personne ait une couleur de peau, une orientation sexuelle, une identité de genre ou un statut sérologique différent. Cela oblige les personnes à se cacher… et il a été montré qu’une telle stigmatisation augmentait le risque de circulation VIH. Lutter contre le VIH, c’est aussi affirmer et mettre en application la primauté des droits humains envers et contre tout. » ajoute Sylvie Vanderschilt, coordinatrice à Sida Info Service et Vice-Présidente du COREVIH arc alpin.
« Il est établi depuis de nombreuses années que les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne transmettent plus le virus et sont en pleine santé ; et pourtant, elles connaissent encore des difficultés dans l’accès à certains emplois ou sont défavorisées dans l’accès au crédit et à l’assurance. Il est essentiel que ces barrières indues puissent céder. » conclut Olivier Epaulard.
C’est pour cela que le COREVIH arc alpin a été moteur pour publier l’Appel de Grenoble, « en finir avec le sida passe par un changement de société (6). Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, ce texte affirme que la fin de l’épidémie de VIH demande des mesures politiques systémiques, qui dépassent le strict cadre sanitaire, et appelle chaque acteur.trice politique, à son niveau, à faire advenir ces actions. /FIN
Contacts :
Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin
Contact presse : Anne Monnet Hoel, coordinatrice du COREVIH arc alpin – amonnethoel@chu-grenoble.fr – 06 95 26 12 19
Pr Olivier Epaulard : oepaulard@chu-grenoble.fr
Sylvie Vanderschilt : svanderschilt@sis-association.fr
Réseaux sociaux
facebook : @coreviharcalpin et twitter @COREVIH_Alpin
#alpesansida
www.alpesansida.fr
Notes aux éditeurs :
- Opportunités d’interviews et de reportages sur site
- Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions menées autour du 1er décembre : https://www.alpesansida.fr/le-1er-decembre-2021-dans-les-alpes-evenements/
- Une conférence de presse le 1er décembre à 15h sur le Marché de Noël de Grenoble
- Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
- Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida
Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie sanitaire » et favorisent l’implication des soignants et des associations de malades et d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. : https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/
3. Evolution depuis 1981
On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible.
Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.
Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …
Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).
Nouveautés 2021 2022 :
PrEP en ville : Prophylaxie pré-exposition. Ce terme désigne l’usage de médicaments antirétroviraux pour empêcher la contamination par le de VIH chez des personnes séronégatives très exposées au VIH.
Depuis juin 2021, les médecins généralistes (et toutes les spécialités) peuvent prescrire et suivre la PrEP.
Deux janvier 2022 : Généralisation au Labo sans ordo : Au 02 janvier 2022, toute personne ayant des droits ouverts à la sécurité sociale (carte vital) pourra se rendre dans un laboratoire d’analyse médicale pour demander un test VIH, sans ordonnance.
Arrivée des traitements injectables : En fin d’année 2021, les traitements à longue durée d’action arrivent en France. Ils sont destinés aux personnes vivant avec le VIH qui ont une infection contrôlée. Les antirétroviraux pourront être injectés tous les deux mois et non plus pris une fois par jour, pour les personnes qui le souhaitent.
- Données épidémiologiques sur les inégalités en santé et la COVID-19 :
- Discriminations et Sérophobie
- Appel de Grenoble
Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle. https://www.alpesansida.fr/appel-de-grenoble-en-finir-avec-le-sida-passe-par-un-changement-de-societe/
- Données épidémio sur l’arc alpin
https://www.alpesansida.fr/epidemiologie-du-vih-en-2020-sur-larc-alpin/
En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé : La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.
- Données épidémio SPF et campagne SPF
Epidémiologie du VIH et des IST en 2020 sur l’arc alpin et en région Auvergne Rhône Alpes
Bulletin de Santé Publique, décembre 2021, SPF Auvergne Rhône Alpes –
Points clé
- Baisse de la participation à l’enquête LaboVIH en 2020 en ARA comme au niveau national du fait de la crise sanitaire. Cette participation et la bonne déclaration des nouveaux diagnostics de VIH via l’e-DO sont indispensables pour la production d’indicateurs de surveillance fiables ;
- Baisse des dépistages du VIH en ARA en 2020, notamment lors du 1er confinement au printemps 2020 ;
- Baisse du nombre de découvertes de séropositivité au VIH entre 2017 et 2020 : taux de 39/million d’habitants en 2020, proche du taux en France métropolitaine hors Ile-de-France. En 2020, augmentation de la part des hommes, de la part des plus de 50 ans, de la part des contamination chez les HSH né en France et de la part des personnes diagnostiquées à un stade avancé ;
- Nombre de diagnostics de sida globalement stable, estimé à 10 par million d’habitants en 2020 ;
- Bonne utilisation de l’e-DO dans la région surtout pour les cliniciens, mais des volets biologistes restent manquants ;
- Baisse du nombre de personnes dépistées en laboratoire privé pour les infections à gonocoques, la syphilis et les infections à Chlamydia trachomatis en 2020 en ARA comme au niveau national. La majorité des personnes testées pour ces trois IST sont des femmes ;
- Baisse du nombre de diagnostics d’infections à Chlamydia trachomatis en 2020 en ARA comme au niveau national.
Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2020
En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé : La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.
Plus précisément :
Les « nouveaux » :
L’année 2020 a vu une baisse de 14% des dépistages en France d’après Santé Publique France (BSP publié le 30 novembre 2021).
- Cela se reflète dans les données de dépistage des CeGIDD de l’arc alpin, avec une forte réduction des dépistages effectués en 2020 (diapo xx)
- 76 personnes ont été dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers, contre 81 en 2019 et 117 en 2018. Cela peut être la conséquence de la poursuite des efforts de dépistage, de prévention et d’indétectabilité dont nous avons vu les premiers effets entre 2018 et 2019 ; ou dû à la chute du nombre de sérologies en 2020 du fait de la pandémie de covid-19.
- Les profils sont sensiblement identiques aux années précédentes : 72% sont des hommes, la moitié est née en France, âge médian : 40 ans, et la contamination est essentiellement par voie sexuelle quand la donnée est connue.
- La part des dépistages en stade C ou en primo-infection a sensiblement augmenté par rapport à 2019.
- 73 personnes/76 sont mises sous traitement dans le premier mois, dont 70% dans les 15 premiers jours.
Concernant la file active totale :
- 3061 personnes sont prises en charge pour VIH sur l’arc alpin. 46% vivent en Haute-Savoie.
- En 2015, 37% avait plus de 50 ans. Ils/elles sont 59% aujourd’hui à avoir plus de 50 ans, ce qui confirme le vieillissement de la file active et implique de s’interroger sur l’accompagnement d’une file active vieillissante.
- Focus sur les perdu.e.s de vue : suite à un travail important pour caractériser les perdu.e.s de vue et les retrouver en 2020, le nombre de perdu.e.s de vue a fortement diminué en 2020. Ce travail de lien va se poursuivre dans les années à venir.
- Les perdu.e.s de vue sur l’arc alpin sont plutôt des hommes européens indétectables âgés de 50 ans et plus ou des femmes d’Afrique sub-saharienne.
Cascades :
- La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement.
- En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Cette réduction peut être une des conséquences de la crise sanitaire. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.
- BSP, décembre 2021, Santé Publique France, publication le 30 décembre 2021 (à venir)
- Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, Santé Publique France, 30 novembre 2021 (à venir)
Le 1er Décembre 2021 dans les Alpes : événements, campagnes et documents
Cette année plus de 25 expositions, manifestations, stands, dépistages sont organisés dans les Alpes:
Retrouvez sur cette carte les lieux, acteurs et dates !
Par ailleurs,
- Le pôle Isère VIH avait organisé des demi-journées de sensibilisation en amont du 1er décembre sur l’Isère;
- L’URPS pharmacie s’est mobilisée en envoyant une affiche à tous les pharmaciens de la région ;
- Le CRIPS ARA a élaboré un focus documentaire sur les outils pédagogiques et articles pour agir auprès des jeunes ;
- Le Pôle Isère VIH, pôle ressources départemental sur le VIH, les IST et les hépatites virales en Isère porté par l’IREPS ARA, publie une réédition de son « guide de mobilisation » à l’attention des opérateurs de terrain, pour les aider à préparer leurs actions pour le 1er décembre ;
- le CHANGE a organisé l’exposition d’ELCS au sein du CH.