La discrimination contre les PVVIH ne diminue pas à San Francisco

En 2013, San Franciso a adopté une des premières stratégies municipales pour arriver à 0 nouveau cas de VIH en 2030. Si les progrès sont impressionnants concernant la réduction des nouveaux cas VIH et SIDA, une étude publiée dans AIDS and Behaviour montre qu’il n’y a pas de changement concernant la perception du stigma chez les HSH.

Des questionnaires pour le National HIV Behavioral Surveillance (NHBS) ont été réalisés dans des lieux gays en 2011, 2014, 2017. Plus de 400 hommes ont participé à chaque fois.

A la question : « seriez-vous d’accord avec l’affirmation suivante :  la plupart des personnes à San Francisco discriminerait une personne vivant avec le VIH. » Il n’y a eu aucun changement significatif dans la proportion d’hommes d’accord avec cette affirmation (22, 23, 21%) ; aucune différence suivant le statut sérologique non plus.

Les chercheurs notent que la discrimination – expérimentée ou anticipée – est une barrière à s’engager dans le soin ou la prévention (internalisation du stigma, estime de soi basse, honte) et rend plus difficile pour les personnes de prendre soin d’elles-même. Par ailleurs, la perception du stigma lié au VIH est liée aux autres formes de discrimination.

Beltran S et al. Will We Get to Zero HIV Stigma in San Francisco? AIDS and Behavior, online ahead of print, 5 April 2019.

Elections Européennes : L’appel des organisations VIH

La Plateforme Europe de Coalition PLUS et ses partenaires appellent les futurs parlementaires européens à se mobiliser pour construire une Europe de la Santé, sans sida ni hépatites d’ici à 2030.

Dans l’appel à l’action pour une Europe de la Santé [#EUR4health], publiée dans 4 langues (français, anglais, roumain et portugais) et signée par 47 ONG et acteurs de la société civile, nous appelons les futurs parlementaires européens et l’ensemble des institutions de l’Union européenne à :

  • Augmenter l’aide européenne au développement à travers une contribution renforcée au Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et à travers la mise en place et l’affectation à la santé d’une taxe sur les transactions financières ;
  • Mettre en place une politique migratoire respectueuse des personnes, assortie des prises en charge adaptées, notamment des problématiques sanitaires ;
  • Appliquer une politique des drogues respectueuse de la santé et des droits des personnes consommatrices ;
  • Etablir une fixation transparente et juste des prix des médicaments pour que tout-e citoyen-ne de l’Europe puisse y avoir accès sans discrimination liée à ses moyens financiers.

#Dubruitcontrel’hépatiteC – Campagne de l’AFEF et SOS hépatites

SOS hépatites et l’Association Française pour l’Etude du Foie ont lancé une campagne d’information sur l’hépatite C :  insistant notamment sur le caractère silencieux du virus, la nécessité du dépistage et l’opportunité aujourd’hui d’en guérir. Cette campagne entre dans le cadre de l’objectif français d’éliminer l’hépatite C en 2025.

#Dubruitcontrel’hépatiteC

Geodes : données épidémiologiques cartographiées

Santé Publique France vient de lancer Géodes – l’observatoire cartographique des indicateurs épidémiologiques.

Cet outil est ouvert à tous, professionnels de santé, grand public. Aucune authentification n’est requise.

Il contient notamment des indicateurs VIH et hépatites qui peuvent être déclinés par groupe et/ou département/ou région.

 

Etude HomoGEN – Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et la médecine générale : mention de l’orientation sexuelle par les patients et impact sur la relation de soin

L’étude HomoGen – publiée dans le BEH 12, 9 avril 2019, à laquelle a pris part le CHU de Grenoble Alpes (Pr Olivier Epaulard) a été réalisée de mai 2016 à mars 2017. Elle reposait sur un questionnaire en ligne ciblant la population des HSH et explorant la mention de l’orientation sexuelle au MT et ses freins éventuels, ainsi que le dépistage et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) effectués.

Rationnel – Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont davantage exposés à certains risques infectieux. La prévention, le dépistage, voire le traitement des pathologies concernées peuvent être réalisés par le médecin traitant (MT) ; cela nécessite que les personnes lui aient mentionné leur orientation sexuelle. Nous avons souhaité explorer dans quelle mesure les HSH mentionnaient leur orientation sexuelle à leur médecin et si cela modifiait la prise en charge et la relation médecin-patient.

Résultats – Parmi les 1 879 participants, 87,3% avaient un MT et 58,0% lui avaient mentionné leur orientation sexuelle. Les sujets chez qui cette mention avait été faite étaient en moyenne plus âgés, tout comme ceux pour lesquels cette mention avait été faite à leur initiative et ceux qui la considéraient comme importante. Les participants ayant mentionné leur orientation sexuelle au MT étaient plus fréquemment dépistés pour les IST par leur MT, et ce.tte dernier.e leur proposait plus fréquemment la vaccination contre l’hépatite A. Après mention de l’orientation sexuelle, 84,4% des participants considéraient la relation au médecin inchangée.

Conclusion La majorité des HSH ont un MT, qui est informé de leur orientation sexuelle dans la plupart des cas. Cette information est associée à une meilleure prise en charge médicale. Les médecins doivent être mieux formés à favoriser la men-tion de l’orientation sexuelle pour une meilleure approche de la santé sexuelle de leurs patients, en particulier les HSH.

Epidémiologie du VIH en 2017 : l’infléchissement de l’épidémie en France n’est pas encore visible

Santé Publique France a publié les dernières données de dépistage pour le VIH/sida : l’épidémie de VIH n’a pas reculé en France entre 2010 et 2017.

En 2017, environ 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité :

  • 56% ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (75% concernent des personnes nées à l’étranger, principalement en Afrique subsaharienne),
  • 41% lors de rapports entre hommes et
  • 2% par usage de drogues injectables.
  • 30% découvrent trop tardivement leur séropositivité et
  • près de la moitié des personnes qui ont découvert leur séropositivité n’avait jamais fait de dépistage avant.

Près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives : 30% des personnes ont été diagnostiquées en 2017 à un stade avancé de l’infection à VIH. La moitié des découvertes de séropositivité (52%) a concerné des personnes déclarant n’avoir jamais été testées auparavant. Dans les populations où un dépistage régulier est recommandé, hétérosexuels nés à l’étranger et HSH, cette proportion était respectivement de 68% et 33%.

Comment demander une bourse des Congrès ?

Le Bureau du COREVIH arc alpin estime important que les membres du COREVIH puissent participer à des Congrès au nom du COREVIH, leur permettant de se former et de faire un retour au COREVIH.

Une partie du budget sera réservée à cet effet chaque année. Le montant sera variable en fonction des priorités budgétaires du COREVIH.

Afin d’assurer équité et transparence, le Bureau propose une procédure et des règles de décision pour la prise en charge de la participation à des Congrès :

Procédure

  1. Le Bureau décidera chaque année du montant du budget réservé à cette ligne budgétaire en fonction du plan stratégique opérationnel, du programme de travail annuel et du budget prévisionnel ;
  2. Un appel à candidatures est lancé, avec motivation de la candidature selon les règles ci-dessous (Formulaire de demande) ;
  3. Les candidatures sont reçues au fil de l’eau et transmises au Bureau ;
  4. Décision du Bureau sur les candidatures retenues pour une Bourse de participation ;
  5. Discussion et accord avec le/la candidat/e sur les modalités de retours.

Règles d’attribution

  • Favoriser la participation des administrateurs/trices du COREVIH et des personnes engagées dans des actions du COREVIH (participation aux Commissions, aux groupes de travail, aux plénières inter alia);
  • Encourager une participation équitable entre les quatre collèges : les bourses du COREVIH seront données prioritairement aux plus petites structures (associatives ou non), ou aux autres professionnels de santé (hors formation continue) et aux bénévoles ;
  • Prendre en compte les demandes précédentes afin de répartir équitablement les bourses entre structures et/ou personnes ;
  • Lien fort entre la demande et l’activité de la personne ou de la structure ;
  • Lien fort entre les missions, mandats et activités du COREVIH et le programme du Congrès ou de la formation.

Les demandes adressées devront montrer en quoi elles remplissent les critères ci-dessus.

 

Règles de prise en charge

Type de frais Modalités de prise en charge Justificatifs demandés
L’inscription au Congrès/conférence/évènement/formation  Intégralement sur la base des frais d’inscription Présentation d’un justificatif de présence et de paiement
Les frais de déplacement  –       Billet SNCF 2nd classe

–       Si train non disponible ou plus cher en train, billet d’avion sur la base d’une 2nde classe

–       Métro, bus, tramway

–       Exceptionnellement, taxi si pas de transport en commun

–       Voiture : remboursement de 0.55 euros/km

Remboursement sur présentation des originaux des justificatifs
Les frais d’hébergement Remboursement aux frais réels dans la limite du tarif forfaitaire de 60 Euros par nuit (petit-déjeuner compris) Remboursement sur présentation des originaux des justificatifs
Les repas – midi et soir Remboursement aux frais réels dans la limite du tarif forfaitaire de 15.25 euros par repas

L’alcool n’est pas pris en charge

L’appel de Dakar pour en finir avec le VIH chez les enfants en Afrique central et occidentale

Un appel à l’action a été signé à Dakar, le 18 janvier 2019, par des représentants et acteurs venant de 18 pays d’Afrique occidentale et centrale.

Quelques chiffres :

  • Près de 800 000 enfants et adolescents vivent avec le VIH dans cette région (2017) ;
  • En 2017, près de 136 000 enfants et adolescents ont été contaminés au VIH ;
  • C’est la région du monde qui connait le plus de transmissions mère-enfants et des niveaux de traitements très bas pour les femmes enceintes et les nouveau-nés ;
  • Un enfant sur 4 a accès aux traitements. Et la plupart reçoit des traitements sous-optimaux.

L’appel demande à ce que les services de santé pour les mères séropositives, les femmes enceintes et les enfants soient de meilleurs qualités. Par ailleurs, il demande à ce que les pays adoptent la recommandation de l’OMS de traiter tout le monde.

Se préparer pour l’évènement de l’année en France : la Conférence de reconstitution du Fonds Mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme

La France accueillera à Lyon le 10 octobre 2019 la conférence de reconstitution du Fonds mondial : une réunion au sommet des pays les plus riches du monde, qui y décident du montant de leurs contributions financières à la lutte contre le sida dans le monde pour les trois ans à venir. C’est LE temps fort de l’année pour s’assurer que des moyens suffisants sont alloués pour mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme.

Afin que cette conférence soit un succès, dix organisations françaises (Action Santé Mondiale, AIDES, Coalition PLUS, Équilibres & Populations, Médecins du Monde, Planning Familial, ONE, Sidaction, Solidarité Sida et Solthis) ont lancé une grande pétition adressée aux chefs d’État. L’objectif: atteindre 6 milliards de dollars d’engagement des États donateurs et autres bailleurs sur le prochain cycle, contre 4 milliards aujourd’hui.

La pétition est disponible en ligne, en français et en anglais : https://www.change.org/p/sida-une-minute-pour-agir-signez