15.12 : Plénière du COREVIH arc alpin : Vers des Alpes sans hépatites ?

La prochaine réunion plénière du COREVIH arc alpin aura lieu le 15 décembre 2020 à partir de 18h en visio

Au programme – Vers des Alpes sans hépatites ?

  • Hépatites : Etat des lieux, pistes de travail, Dr Marie Noelle Hilleret, Présidente Prométhée Alpes Réseau, hépatologue, CHU Grenoble Alpes
  • Les états généraux de l’hépatite B : résultats, recommandations, Selly Sikout, directrive executive, SOS hépatites & Carmen Hadey, Administratrice SOS hépatites Fédération, Référente hépatite B et vaccination, Vice-présidente SOS hépatites Alsace-Lorraine
  • Projet ICONE: Intervention COmmuNautaire en vue d’Eliminer le VHC parmi les usagers de drogues actifs dans la ville de MontpellierE , Dr Hélène Donnadieu-Rigole, hépatologue, INSERM, CHU Montpellier
  • Débat : La place des hépatites sur l’arc alpin et dans les travaux d’Alpes sans sida

Au programme aussi : un point sur les réflexions en cours au niveau national sur l’avenir des COREVIH et le Congrès SFLS 2021 qui aura lieu à Grenoble, du 29 septembre au 01 octobre.

On recrute un.e TEC sur la Haute-Savoie

Le COREVIH arc alpin recrute un.e TEC sur la Haute-Savoie à 1 ETP.

Le poste sera basé soit au CHANGE (Annecy), soit au CHAL (Contamine-sur Arve) avec des déplacements sur les autres sites en concertation avec les deux autres TECs du département.

Le dépistage fréquent du VIH chez les jeunes HSH s’avère rentable

Des chercheurs de l’Université Harvard ont collaboré à une simulation informatique pour explorer l’impact de diverses fréquences de dépistage du VIH chez les HSH.

Conclusions :

Par rapport à la norme actuelle en matière de dépistage du VIH, les fréquences de dépistage plus élevées ont permis de détecter davantage de nouvelles infections par le VIH, et ce, plus tôt. Ce résultat était attesté par les comptes de CD4+ plus élevés prévus au moment du diagnostic. De plus, comme un diagnostic de VIH établi plus tôt est associé à une atteinte immunologique moindre, la simulation informatique a laissé croire que le traitement précoce était associé à une espérance de vie plus longue.

Dans tous les cas, l’augmentation de la fréquence du dépistage du VIH entraînait une augmentation des coûts. Les chercheurs ont cependant affirmé que le dépistage du VIH aux trois mois « offrait la meilleure rentabilité… compte tenu des gains par rapport à l’espérance de vie et des coûts évités grâce à la réduction de la transmission ultérieure ».

  1. Neilan AM, Bulteel AJB, Hosek SG et al. Cost-effectiveness of frequent HIV screening among high-risk young men who have sex with men in the United States. Clinical Infectious Diseases. 2020; sous presse.

https://www.catie.ca/fr/nouvellescatie/2020-08-24/depistage-frequent-vih-chez-les-jeunes-hommes-gais-bisexuels-s-avere-renta

Infolettre Alpes sans sida 2020 – octobre 2020

Editorial, Professeur Olivier Epaulard, Président et infectiologue au CHU Grenoble Alpes

 

On pourrait faire des parallèles. Des rapprochements entre deux pandémies : celle qui a été détectée il y a près de 40 ans, qui était à l’œuvre depuis bien plus longtemps, et qui fait la raison d’être du Corevih ; et celle qui a été détectée en décembre dernier, qui a fait le tour du monde, qui a été à l’origine de mesures sociétales d’une ampleur absolument sans précédent, et sous la 2ème vague de laquelle nous vivons depuis quelques semaines. On serait tenté de comparer le nombre de morts ; la recherche d’un traitement, puis d’un vaccin ; les peurs qui ont été suscitées, l’incompréhension générée par la complexité de la situation et certaines déclarations contradictoires, et la stigmatisation à l’œuvre (mille fois démontrée hélas pour l’infection par le VIH, parfois évoquée aussi pour la Covid-19).

Mais ces parallèles, ces rapprochements, ces comparaisons, n’apparaissent finalement pas si valides. Ce qu’ont vécu depuis des décennies les PVVIH, ce qu’elles vivent encore, n’a probablement pas d’équivalent ; et à l’inverse, la crise aiguë que traversent nos sociétés du fait de la pandémie de Covid-19 et des mesures prises par les gouvernements est absolument sans précédent.

Et puis, on entend aussi parfois, après ces comparaisons :

  • « la pandémie de Covid-19, c’est sur elle qu’on doit se concentrer »
  • « le financement de la crise Covid nécessitera qu’on coupe dans les budgets moins importants, comme le VIH »
  • « en ces temps de Covid-19, le message sur la prévention du VIH, des IST, des hépatites, il est inaudible, ce n’est pas la peine de communiquer dessus ».

Or il nous semble que justement, il ne faut pas perdre de vue le fait que pendant la pandémie de SARS-CoV-2, la pandémie de VIH continue ; que si l’on détricote les mesures et les financements pour la prévention du VIH et l’accompagnement des PVVIH, c’est tout l’objectif « mettre fin à la pandémie » qui est mis en péril ; que de nombreux lieux de santé sexuelle en France rapportent une diminution des consultations pour initiation de PrEP, sans compter les difficultés dans le suivi des PVVIH qu’ont récemment rapportés certains centres ; que la distanciation physique recommandée n’a pas éteint les rencontres, et les prises de risque qui vont parfois avec.

Et plus qu’avant, c’est sans doute cela qu’il va falloir rappeler : le VIH est toujours là. Covid-19 ou non, nos buts aussi : zéro nouveaux cas de VIH, zéro morts liées au VIH, zéro stigmatisations.

Campagne de dépistage VIH, IST, Hépatites 2020 sur la région Auvergne Rhône Alpes

A l’instar de 2019, le ministère de la santé a décidé que sera organisée une campagne de dépistage VIH, hépatites IST en régions, chaque année – y compris en 2020.

Les 3 COREVIH de la Région Auvergne Rhône Alpes sont missionnés par l’ARS pour coordonner le déploiement sur leur territoire.

La campagne 2020 sera déployée sur plusieurs semaines (entre fin septembre et début décembre) afin de tenir compte des contraintes territoriales liées au COVD-19 – les 3 COREVIH s’engageant à une communication commune des actions menées sur le territoire.

Si vous souhaitez vous associer à cette campagne, pouvez-vous nous indiquer les actions que vous avez déjà prévu de mener, les actions envisageables ainsi que les besoins de financement ? Cela nous permettra de colliger ce qui est envisagé et le matériel à acheter.

Merci de nous faire parvenir vos souhaits avant la fin du mois de septembre à eguillois@chu-grenoble.fr

 

Infolettre Alpes sans sida 2020 – septembre 2020

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service

«Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droit.» Art. 1 de la DUDH (*)

Le 10 octobre 1948, les 58 Etats Membres de l’Assemblé Générale de l’ONU adoptent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH (*). La France choisi de conserver le terme « Homme » en référence à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Dans d’autres langues, il est question « d’human rights » au lieu de « rights of man » en anglais, de « diritti umani » au lieu de « diritti dell’uomo » en italien, de « derehos humanos » au lieu de « derechos del hombre » en espagnol.

Pourtant la déclaration de 1948 érige dès son préambule la protection contre la discrimination de genre au rang de droit universel et ses rédacteurs français ont eu à cœur de marquer la non-discrimination sexuelle en recourant le plus souvent à des termes autres que « hommes » pour énumérer les divers droits contenus dans la Déclaration universelle» (**).

Les discriminations sont si nombreuses, qu’en faire la liste donne le vertige. Les droits humains sont malmenés en permanence. Il est de la responsabilité de chacune, chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour une société où tous les êtres humains puissent vivre libres et égaux.

« Vers des Alpes sans Sida en 2030 c’est possible du point de vue thérapeutique, mais quid des droits humains ?

*Tribune : Remplaçons «droits de l’homme» par «droits humains»! Par le collectif Droits humains pour tou-te-s – 13 juillet 2015

(**) Amnesty International 1998

Feuilles de route et rapports annuels du COREVIH arc alpin 2017-2023

Les documents ci-dessous ont été approuvés par les membres du COREVIH en réunion plénière.

2017

2018

2019

2020

2021

2022

2023

17.09 : Plénière du COREVIH arc alpin : AG et dialogue avec l’ARS

La prochaine réunion plénière du COREVIH arc alpin aura lieu le 17 septembre 2020 à partir de 18h à Grenoble. A 21h, un buffet offert par le COREVIH est prévu.

Au programme :

  • Dialogue avec l’ARS Auvergne Rhône Alpes au sujet des perspectives 2020-21 sur la santé sexuelle et les hépatites sur la région
  • L’AG du COREVIH avec élections de 3 nouveaux membres du Bureau.
  • Ordre du jour

Pour plus d’information, veuillez contacter Cyrine COLLU, secrétariat du COREVIH arc alpin à secretariatcorevih@chu-grenoble.fr

Je prépare ma sortie du confinement avec un bilan santé sex !

Le COREVIH arc alpin, dans le cadre d’Alpes sans sida, a lancé une campagne pour proposer un bilan santé sexuelle avant de faire ou refaire des rencontres (et plus si affinités). https://www.alpesansida.fr/bilansantesex/

Cette campagne est menée conjointement avec AIDES et Paris sans sida, en lien avec Santé Publique France.

En quoi cela consiste-t’il?

  • Envoi d’autotests VIH + kit prévention à domicile : https://www.alpesansida.fr/bilansantesex/
  •  RDV chez son médecin généraliste pour un bilan complet (VIH, IST, hépatites), discussion PrEP, vaccination et ordo de préservatifs
  • RDV dans son CeGIDD (quand ils sont ouverts) pour un bilan complet (VIH, IST, hépatites), initiation de la PrEP, bilan vaccination… récupérer des préservatifs et du gel…

Et aussi…

  • Mise à disposition de préservatifs dans des structures d’accompagnement pour les plus précaires ainsi que des cartes postales santé sexuelle
  •  Messages de prévention digital et relais des campagnes menées par les partenaires nationaux
  •  AIDES Isère et Savoies propose aussi des autotests et de la réduction des risques soit en drive, soit à domicile !
  •  Sexualité et déconfinement, es-tu prêt ? Conseils du COREVIH Lyon Vallée du Rhône

Et encore…

  •  Proposition pour tous et toutes : Nous sommes conscients des inégalités de santé et des inégalités sociales. Nous voulons donc proposer ce dispositif aux personnes exposées au VIH quel que soit le niveau de vie et les conditions dans lesquelles elles vivent.
  • Pas que le VIH: nous souhaitons aussi étendre la proposition vers les IST et les hépatites.

Pourquoi maintenant ?

Les découvertes de contaminations au VIH, IST et hépatites ont été fortement réduites pendant le confinement qui a duré 8 semaines. Or, c’est exactement le temps dont ont besoin le VIH ou les hépatites pour être détectables dans le sang. Par ailleurs, c’est aussi le moment où le VIH est le plus contagieux (primo-infection): c’est donc le moment idéal pour être testé, être traité le cas échéant ou se mettre à jour sur les moyens de protection existants.

Un bilan santé sexuelle permettrait de dépister le VIH, les IST, et surtout de les traiter et de ne pas contaminer d’autres personnes à l’avenir – en supposant qu’il n’y a pas eu de recontamination durant les deux mois précédents.
C’est une manière de stopper net l’épidémie de VIH, ou au moins de réduire fortement la circulation du virus.

En savoir plus :