Journée Alpes sans SIDA 2024

Le vendredi 6 décembre 2024, aura lieu la Journée Alpes sans SIDA 2024 « Vers une coopération transfrontalière contre les inégalités de santé et le stigma » afin de partager vos expériences et réfléchir ensemble à des propositions transfrontalières pour améliorer la prise en charge et le parcours de santé des personnes les plus vulnérables dans leur accès aux soins.

Cette journée réunira les acteurs de la lutte contre le VIH en France et en Suisse pour discuter :

  • Des données épidémiologiques et celles sur les inégalités sociales de santé
  • Du stigma vécu par les personnes vivant avec le VIH et les populations clés
  • Des défis spécifiques des populations vulnérables

Cette journée est accessible sur inscription.

Horaires : de 8h30 à 17h30

Lieu : Au centre de l’innovation des Hôpitaux Universitaires de Genève

Programme de la journée :

08h30-09h : Accueil  

09h-09h15 : Introduction

09h15-10h30 : Données épidémiologiques françaises, suisses et transfrontalières : présentation et table ronde
Emilie Piet (CHANGE) et Olivier Nawej (HUG), Ludovico Cobuccio (service du médecin cantonal, Vaud), Alessandro Cassini (médecin cantonal, Genève) ou membre de son équipe, Sébastien Cambau (COREVIH Lyon Vallée du Rhône), Elise Brottet, (Santé Publique France)

10h30-11h : Pause-café
11h-12h30 : VIH et stigmatisation : présentations et table ronde
Katie Darling (CHUV), Rocco Senatore (PVA Genève), Gregory Braz (AIDES)
12h30-13h30 : Pause de midi 

13h30-15h : Inégalités d’accès aux soins : présentations et table ronde
Yves Jackson (HUG), intervenant-e pour la présentation de l’étude Aspegic(CHANGE), Sophie Durieux (HUG), Céline Leroux (Groupe santé Genève), Melina Calla (ARIES), Laura Mellini (Université de Fribourg)

15h-15h45 : VIH et guérison : témoignage du patient de Genève et échange avec Alexandra Calmy (HUG)

15h45-16h :  Pause-café 

16h-16h45 : Ateliers : Comment optimiser la prise en charge transfrontalière ? 

  • Pour les personnes en situation de migration
  • Pour les personnes concernées par une addiction
  • Dans les parcours de santé lors de difficultés territoriales d’accès aux soins

16h45-17h15 : Restitution des ateliers

17h15-17h30 : Clôture de la journée par Sandro Cattacin (Université de Genève)

1er décembre 2024 – Ne perdons pas de vue le VIH !

Ne perdons pas de vue le VIH !

Communiqué de presse

 

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH, le COREVIH tire la sonnette d’alarme : l’épidémie reste une réalité. En 2023, 102 nouveaux diagnostics de VIH ont été enregistrés sur le territoire, marquant une augmentation préoccupante de 82 % par rapport à 2021. Face à cette hausse des contaminations, il est plus que jamais essentiel de renforcer les actions de dépistage, de prévention et d’accompagnement.

« Cette augmentation des diagnostics nous rappelle que le VIH est toujours présent. Il est crucial de mobiliser tous les moyens à notre disposition pour prévenir, dépister et traiter efficacement. Le dépistage précoce reste une arme majeure dans cette lutte », souligne le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, Président du Corevih.

Une situation contrastée dans l’arc alpin

En Isère, Savoie et Haute-Savoie, les chiffres de 2023 présentent des évolutions contrastées. Les découvertes de VIH au stade avancé (SIDA) sont en baisse, à 28 % contre 33 % en 2022, ce qui traduit un dépistage plus rapide. Les primo-infections, quant à elles, sont en hausse à 17 %, contre 12 % en 2022, signe d’une meilleure captation des infections récentes. Malgré ces progrès, 8 décès liés au SIDA ont été recensés cette année.

« Derrière ces statistiques, il y a des parcours de vie. Nous devons poursuivre nos efforts pour réduire les inégalités d’accès au dépistage et continuer d’assurer une prise en charge respectueuse et de qualité », souligne Sylvie Vanderschilt, Co-présidente du COREVIH et coordinatrice SIS Association.

La nécessité de maintenir un financement adéquat

Dans un contexte où le VIH est de plus en plus invisibilisé et où les soutiens financiers pour la lutte contre le virus sont mis en question, il est plus que jamais nécessaire de maintenir un financement et des actions soutenues pour lutter contre l’épidémie. « Nous ne devons pas relâcher nos efforts. La lutte contre le VIH doit rester une priorité de santé publique, avec les moyens nécessaires pour mener des actions de prévention, de dépistage et de prise en charge. Quarante ans après le début de l’épidémie, le VIH est toujours là. », insiste la co-présidente du COREVIH.

Une prévention combinée pour freiner l’épidémie

La prévention reste un pilier incontournable pour freiner l’épidémie, et face à l’augmentation des contaminations, elle doit être intensifiée. Elle repose sur des outils complémentaires adaptés aux réalités des populations. Le préservatif, moyen historique de protection, reste un moyen simple et efficace pour prévenir le VIH et les autres IST. La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est une protection préventive puissante pour les personnes les plus exposées au VIH. Le TasP (Treatment as Prevention) garantit qu’une personne vivant avec le VIH et ayant une charge virale indétectable ne transmet plus le virus.

« Ces approches de prévention combinée nous permettent de répondre de manière personnalisée et innovante aux besoins de chacun. Elles protègent non seulement les individus, mais aussi les communautés », ajoute le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, co-président du Corevih.

Une offre de dépistage accessible et diversifiée

L’arc alpin bénéficie également d’une offre de dépistage variée, essentielle pour répondre aux besoins de tous. Les tests sérologiques sont gratuits dans les CeGIDD. Les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) sont proposés par des associations habilitées lors d’actions spécifiques, tandis que les autotests sont notamment accessibles en pharmacie. Ces différentes options facilitent l’accès au dépistage, contribuant ainsi à prévenir de nouvelles infections et à briser les chaînes de transmission.

Le dispositif « Mon Test IST » permet également un accès direct au dépistage du VIH, de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydiose, sans rendez-vous, sans ordonnance et sans avance de frais, dans tous les laboratoires d’analyses médicales de ville.

Le traitement : une double victoire

En France, une personne vivant avec le VIH et bénéficiant d’un traitement efficace peut mener une vie normale. Une charge virale indétectable signifie non seulement une santé préservée, mais aussi l’absence de transmission du virus. Les traitements actuels, bien tolérés et adaptés aux besoins individuels, représentent un enjeu de santé publique décisif pour protéger les individus et la collectivité.

Mobilisation collective pour atteindre les objectifs 3×95 en 2030 (*)

Le COREVIH Arc Alpin appelle à une mobilisation collective pour renforcer le dépistage, développer les actions de prévention adaptées, individualisées et garantir un accompagnement de qualité. L’objectif de mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici 2030 reste un challenge ambitieux, mais atteignable. Ensemble, renforçons nos efforts de dépistage et de prévention pour y parvenir.

 

(*) 95 % des PPVIH connaissent leur statut sérologique – 95 % des personnes diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral efficace – 95 % des personnes traitées ont une charge virale indétectable

Pour en savoir plus sur les différents dépistages et trouver où se faire dépister :

 

FIN

 

Contacts :

Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin

Pr Olivier Epaulard, Président du COREVIH arc alpin et professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes – oepaulard@chu-grenoble.fr

Sylvie Vanderschilt, Co-Présidente du COREVIH arc alpin et coordinatrice à Sida Info Service – svanderschilt@sis-association.fr

Contact presse : Elodie Guillois, Chargée de projet du COREVIH arc alpin – eguillois@chu-grenoble.fr – 06 73 52 87 69

 

Réseaux sociaux

twitter @COREVIH_Alpin

#alpesansida

www.alpesansida.fr

 

Notes aux éditeurs :

 

  1. Opportunités d’interviews et de reportages sur site
  • Une conférence de presse a lieu le 27 novembre 2024 à l’association AIDES de 11h à 12h. 8 rue du Sergent Bobillot, Grenoble.
  • Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
  • Opportunités :
    • A TEMPO, association d’aides aux personnes vivant avec le VIH et/ou des hépatites et leurs proches. – sur demande
    • A Promotion Santé : Comment parler de VIH/Sida en 2024 ? le 8 novembre
    • Journée porte ouverte au CeGIDD de Grenoble le 28/11/2024 de 10h à 16h (23 avenue Albert premier de Belgique)
    • A Grenoble : le 30 décembre 2024, Véloparade dans les rues de Grenoble. Départ à 14h de la place Félix Poulat. Le cortège empruntera un itinéraire prédéfini pour une durée maximale de 50 minutes, avant de revenir à son point de départ.

 

  1. Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida

Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie en santé » et favorisent l’implication des soignants et des associations d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/

 

  1. Données épidémio sur l’arc alpin

https://www.alpesansida.fr/prep-et-vih-sur-larc-alpin-en-region-auvergne-rhone-alpes-et-en-france/

Les « nouveaux » :

  • Le nombre de nouvelles découvertes et prises en charge dans les centres hospitaliers de l’arc alpin augmente depuis 2021 (+82% par rapport à 2021).
  • Diminution du nombre de découvertes en Haute Savoie et forte augmentation en Isère et en Savoie.
  • sont traitées dans les 15 premiers jours
  • Diminution du nombre de découvertes dans un stade avancé de la maladie.
  • 24% des nouveaux diagnostics ont été dépistés par des médecins généralistes

Concernant la file active totale et la cascade :

  • 3296 PVVIH sont prises en charge en 2023 sur l’Arc Alpin
  • 61% ont plus de 50 ans
  • 41% sont infectées depuis plus de 20 ans
  • En 2021 sur l’Arc Alpin, 97% des PVVIH prises en charge ont une charge virale <200 copies/ml et 95% ont une charge virale<50 copies/ml :
    • 95% des PVVIH prises en charge en Isère ont une charge virale <50 copies/ml
    • 98% des PVVIH prises en charges en Savoie ont une charge virale <50 copies/ml
    • 94% des PVVIH prises en charges en Haute Savoie ont une charge virale <50 copies/ml

 

  1. Les traitements permettent de ne plus transmettre le virus – Indétectable = Intransmissible

On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …

Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.

Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).

PrEP et VIH sur l’arc alpin, en région Auvergne Rhône Alpes et en France

Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2023

 

En résumé…

  • 102 nouvelles pvvih ont été dépistées et prises en charge en 2023 sur l’Arc Alpin soit 82% de plus qu’en 2021
  • Diminution du nombre de découvertes en Haute-Savoie et forte augmentation en Isère et en Savoie :
    – En Isère et en Savoie, augmentation significative dans tous les groupes de contamination
    – Le nombre de découvertes au stade avancé est en baisse (33% en 2022 ; 28% en 2023) et le nombre de
    découvertes au stade de primo-infection est en augmentation (12% en 2022 ; 17% en 2023)
  • 25% des pvvih prises en charge sur l’Arc Alpin ont été dépistées par le CeGIDD, 24% par un médecin
    généraliste et 19% en hospitalisation.

 

Données AuRA 2023

 

 

 

Archives :

Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2022

Cette année, un focus a été fait sur les cascades de prise en charge par groupe.

En bref :

  • Augmentation de 20% de la file active hospitalière et CeGIDD de la PrEP enter 2021 et 2022 (94% d’HSH, 82% entre 20 et 49 ans)

Les « nouveaux »

  • 83 nouvelles PVVIH dépistées sont prises en charge en 2022 sur l’Arc Alpin;
  • Augmentation du nombre de découvertes de 48% par rapport à 2021 sur l’Arc Alpin : c’est majoritairement une augmentation du nombre de contaminations chez les femmes et en particulier chez les femmes nées en Afrique Sub Saharienne;
  • Le nombre de découvertes au stade avancé est stable mais reste élevé, encore 33%;
  • Diminution du nombre de PVVIH traitées dans les 15 premiers jours, 78% en 2022 contre 91% en 2021.

Concernant la file active totale et la cascade :

  • 3211 PVVIH sont prises en charge en 2022 sur l’Arc Alpin
  • 60% ont plus de 50 ans
  • 42% sont infectées depuis plus de 20 ans
  • En 2022 sur l’Arc Alpin, 99% des PVVIH prises en charge sont traitées dont 98% ont une charge virale
    <200 copies/ml et 95% ont une charge virale <50 copies/ml

    • Concernant les groupes,
      • pour le « seuil » OMS de 200 copies, plus de 95% des personnes traitées sont indétectables dans tous les groupes (genre, origine géographique, mode de contamination)
      • pour le « seuil » française de 50 copies, le seuil n’est pas atteint pour les hommes hétérosexuels nés à l’étranger (93%) et les femmes hétérosexuelles nées à l’étrangers (93%). Il l’est pour les autres groupes mesurés.

Données nationales 2023

Infolettre Alpes sans sida, octobre 2024

Editorial de Olivier Epaulard, co-président du COREVIH arc alpin, infectiologue CHU Grenoble Alpes

C’est l’automne, saison de rentrée…

C’est l’automne, saison de rentrée (y compris parlementaire…), de congrès, y compris VIH, et de mise en œuvre pratique de réflexions estivales … 

Pour le Corevih Arc Alpin, comme pour les autres, si ces réflexions ont été intenses, sa transition vers un Coress, comité régional de coordination en santé sexuelle, est encore faite de beaucoup d’inconnues. 

Nous savons cependant, et c’était important à nos yeux, qu’il n’y aura pas de « grand Coress AuRA », les 3 territoires (dont le nôtre) gardant chacun leur instance. 

Pour le reste :

1) un cahier des charges des Coress est en navette entre la DGS et le groupe d’interface national (GIN), pour préciser non seulement les champs concernés de la santé sexuelle (et conserver la place centrale du VIH et des hépatites virales), mais aussi les missions (coordinateur ? effecteur ? avec la maitrise de la stratégie locale ? ou [ce qui serait une grave perte en santé publique] simple chambre d’enregistrement des actions du territoire ?), les indicateurs à recueillir, la composition du Coress et de son bureau ;  la question des ressources humaines salariées nécessaires est encore mal abordée par la DGS ;

2) le bureau du Corevih travaille depuis plusieurs mois sur le processus de construction du Coress : identification des nombreuses structures légitimes pour y participer, prévision d’une première plénière en janvier pour établir des fondations, anticipation d’un travail initial de recueil des priorités, perspectives d’engagement, volonté d’actions futures … des membres de ces différentes structures ;

3) la mise en place du Coress doit avoir lieu en mars 2025 ; le bureau du Corevih est en première ligne pour accompagner cette transition, avec l’ARS, et nous avons certaines lignes fortes : permettre au Coress à venir d’être un véritable instrument de démocratie en santé dans ses champs d’intervention ; garder « l’esprit Corevih » de territorialisation, de décision partagée au sein des acteurs/trices, de prise en compte des savoirs et expériences de toutes les parties prenantes, d’inclusivité, et d’inventivité ; et enfin, maintien au sein du Coress de la place centrale (avec d’autres thèmes) de la lutte contre le VIH et les hépatites virales. 

A noter que si le bureau du Corevih estime qu’il est de sa responsabilité d’accompagner la mise en place du Coress, cela ne préjuge pas de ce que sera le bureau (ou la présidence) du Coress : de nouvelles élections auront lieu à l’occasion de la mise en place du Coress, avec les membres de cette nouvelle structure.

 

La DGS a mis en ligne une foire aux questions (dont les réponses ré-écrivent parfois l’historique …) sur ces sujets : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/sante-sexuelle-et-reproductive/article/des-corevih-aux-coress-une-nouvelle-approche-de-la-sante-sexuelle

Un webinaire national aura par ailleurs lieu le 29 octobre à 12h30 sur la mise en place des Coress : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_MjlhMWRiZDEtOGNkZC00ODRmLWI2OWItMzQ4M2JlMjU4ZGVk%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%22035e5292-5a25-4509-bb08-a555f7d31a8b%22%2c%22Oid%22%3a%2231c8ec4d-25b8-4b67-99cb-e1d4f22424f9%22%7d

 

Les flous et imprécisions sont encore nombreux ; mais le chemin fait ensemble, en particulier depuis la mise en place de la stratégie « Alpes sans sida », me rend optimiste sur les perspectives d’avenir, et sur tout ce qui pourra être fait pour faire progresser la santé des plus vulnérables dans ce Coress qui vient, dans lequel la lutte contre le VIH gardera une place centrale. Au-delà des formes administratives, et au-delà des circulaires, c’est cet esprit commun qui ne disparaitra pas – pas plus que la lutte contre le VIH et les hépatites virales, surtout en ce moment charnière : nous en sommes toutes et tous garant.e.s.

Olivier Epaulard
Co-Président du COREVIH Arc Alpin
Infectiologue, CHU Grenoble Alpes

 

Editions précédentes :

 

Nouvelles personnes vivant avec le VIH diagnostiquées et prises en charges en 2023 sur l’Arc Alpin

Une présentation complète des nouvelles données sur l’arc alpin en 2023 est organisée autour d’un déjeuner visio le 26 novembre 2024 de 12h à 14h.

 

 

En bref,

 

En 2023, 102 personnes ont été prises en charge pour une découverte de séropositivité sur l’Arc Alpin : cela représente une augmentation de 21% des nouvelles contaminations par rapport à 2022 et 82% par rapport à 2021.

On observe une diminution du nombre de découvertes en Haute-Savoie : -12 de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et une forte augmentation en Isère : +13 PVVIH et en Savoie : +18 PVVIH.

 

  • Caractéristiques des nouvelles PVVIH en 2023

Leurs caractéristiques sociodémographiques ont légèrement changé par rapport à celles observées les années précédentes.

  • 67% sont des hommes contre 61% en 2022.
  • 41% des nouvelles PVVIH sont nées en France et 59 % sont nées à l’étranger dont 57% arrivées en France en 2023. Le nombre de contaminations chez les femmes nées en Afrique Sub-Saharienne a encore augmenté 76% en 2023 contre 69 % en 2022.
  • Un âge médian de 36 ans contre 37 ans en 2022
  • Les contaminations hétérosexuelles restent majoritaires à 59% et sont en augmentation, suivies des contaminations HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) à 31%.

 

  • Qui dépiste les PVVIH sur notre territoire ?

25% des PVVIH prises en charge sur l’Arc Alpin ont été dépistées par les CeGIDD, 24% par un médecin généraliste et 19% en hospitalisation

 

  • 17% ont été dépistées au stade de primo-infection (contre 12% en 2022), dont 53% dépistées par un médecin généraliste et 29% ont été dépistées à un stade avancé* (contre 33% en 2022), dont 52% dépistées en hospitalisation

 

  • En 2023, une augmentation du nombre de PVVIH traitées dans les 15 premiers jours a été observée, 90% contre 78% en 2022.

 

*stade SIDA et/ou CD4<200 mm3

 

 

VIH test et IST test

  • Depuis le 1er janvier 2022, le dispositif VIH Test permet de se faire dépister du VIH sans avance de frais*, sans ordonnance et sans rendez-vous, dans tous les laboratoires de biologie médicale.

*Le test du VIH est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie sur présentation de la carte vitale. 

 

  • Depuis le 1er septembre 2024, le dispositif IST test permet de se faire dépister de l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée et la chlamydiose, sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires de biologie médicale.
    Ces tests sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie sur présentation de la carte vitale pour les moins de 26 ans. Pour les plus de 26 ans c’est le tiers payant qui s’applique.

 

Les COREVIH d’Auvergne Rhône Alpes se sont associés pour une communication commune autour de ces dispositifs.

Retrouvez les visuels de la campagne pour les diffuser !

 

25.09 : Journée PrEP et Migrants – Lyon

25 septembre 2024 – Lyon – 9h-17h

Les COREVIH de la région Auvergne Rhône Alpes ont le plaisir de vous convier à leur journée thématique :  « PrEP et Migrant.e.s » qui se déroulera en présentiel uniquement le Mercredi 25 septembre 2024 de 9h à 17h au Centre International de Séjour de Lyon (103 Boulevard des États-Unis – 69008 Lyon).

  • Quelles sont les nouvelles connaissances sur la PrEP et sur le public ciblé ?
  • Qui fait quoi sur le sujet dans la région ?
  • Quels sont les projets qui actuellement, montrent des résultats et pourquoi? 

!!! Un forum sera organisé lors de la journée pour que chaque structure puisse se présenter et faire connaissance avec d’autres acteur.trice.s

L’inscription est gratuite (repas et pauses café inclus) mais obligatoire avant le 23 août 2024

Attention : le nombre de places est limité.

Si vous souhaitez seulement présenter votre structure, il sera possible pour 20 personnes de s’inscrire en ½ journée (après-midi de 14 heures à 17 heures – repas non inclus).

Dans ce cas, merci d’adresser un mail à analia.diemunsch@chu-lyon.fr.

Mettons les valeurs fondamentales de la lutte contre le VIH au pouvoir : La justice sociale, l’équité, le respect des droits fondamentaux.

A quelques jours du deuxième tour des élections législatives 2024, le copil du collectif des 10choix politiques pour en finir avec le sida a publié une déclaration demandant à ce que les valeurs fondamentales de la lute contre le VIH soient mises au pouvoir : la justice sociale, l’équité et le respect des droits fondamentaux.

Par ailleurs, le collectif dont le COREVIH arc alpin fait partie, ré-affirme que « La pandémie de VIH est alimentée par les attaques répétées à l’encontre des droits humains fondamentaux. Notre collectif ne lâchera rien dans la défense des valeurs qui nous animent : le refus des discriminations et stigmatisations, les droits des populations, une politique de santé et des droits sociaux qui profitent à tous-tes. Nous continuerons à les incarner, à les affirmer et à les déployer sur le terrain, dans nos structures et dans le soin pour qu’elles bénéficient à tous et toutes quels que soient les résultats. »

 

  • Le Collectif des 10 Choix Politiques pour en finir avec le sida rassemble des sociétés savantes, des clinicien.ne.s, des psychologues, infirmier.e.s, chercheur.euse.s, des associations, des centres de santé, concernés par le VIH
    et les hépatites.
    C’est un collectif qui, par sa diversité, permet de réfléchir à la fin du sida sous différents angles et de proposer une vision multidimensionnelle du sujet.
  • 19 COREVIHs, 52 associations nationales, territoriales, ou centres de santé, luttant contre le VIH et/ou les hépatites, 5 sociétés savantes, et 17 chercheur.euse.s réaffirment que la fin de l’épidémie de VIH/sida est possible
    sur notre territoire en 2030, et que cela suppose des engagements et une volonté politique au sens noble du terme.
  • Comité de Pilotage : Act-Up Sud-Ouest, AIDES, COREVIH arc alpin, COREVIH PACA Est, SIDACTION, Société Française de Lutte contre le SIDA, TrT5-CHV

 

Infolettre Alpes sans sida, juin 2024

Editorial de Sylvie Vanderschilt, co-présidente du COREVIH arc alpin, coordinatrice Sida Info Service

Naviguer dans l’incertitude

Impossible de taire le bouleversement engendré par le résultat des dernières élections européennes du 9 juin 2024, la dissolution de l’Assemblée Nationale et la recomposition du paysage politique à venir.

Nous étions dans l’incertitude pour ce qui concerne la réforme des COREVIH, dans l’attente d’un décret qui tarde à venir. Et voilà que d’autres incertitudes plus préoccupantes apparaissent du fait de ce contexte politique national embrouillé, chaotique. Chaque jour apporte son lot d’inconstances, de propos et actes décomplexés…

Et l’incertitude devient la norme !

Dans une tempête, un navire doit adapter sa route et ses manœuvres pour résister aux vents et aux vagues. Il doit garder le cap en maintenant une direction ferme et déterminée, tout en restant flexible et adaptable face aux changements de la situation.

Ce qui, pour ce que nous vivons actuellement, pourrait s’exprimer ainsi : « nous devons adapter notre stratégie et nos actions pour résister aux forces qui menacent nos valeurs et nos principes et continuer à promouvoir les valeurs de solidarités, de respect des droits humains, d’inclusion et de diversités ».

Plus que jamais, nous devons (ré)affirmer pour :

  • La lutte contre le VIH : ne pas relâcher les efforts, les objectifs 4×95 et de fin de pandémie restent à atteindre, la stigmatisation et la sérophobie persistent, la qualité de vie de personnes vivant avec le VIH mérite toute notre attention
  • Les droits des personnes LGBTIQIA+ : rester vigilant.e.s et actif.ve.s pour protéger ces droits et continuer à promouvoir l’égalité et le respect pour toutes les identités de genre et d’orientation sexuelle,
  • La lutte contre les discriminations : continuer à combattre toute forme d’injustice et promouvoir une société inclusive où chacun.e peut vivre sans peur, ni préjugés,
  • Les inégalités sociales de santé : relever ce défi pour que la santé soit un droit fondamental, universel, accessible à chacun.e, indépendamment de son statut socio-économique, de son origine ou de son orientation sexuelle.

Face à l’incertitude, nous sommes plus fort.e.s. ensembles.

« Le monde ne sera pas détruit pas ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » Albert Einstein

Sylvie Vanderschilt

Co-Présidente du COREVIH Arc Alpin

Coordinatrice SIS