Editorial, Olivier Epaulard, Président du Corevih Arc Alpin, Pr d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes
Un congrès en résonance avec le monde et l’actualité
Cher.e.s tou.te.s,
Après 1 ans de décalage (pandémie oblige…), dans moins de 3 semaines débutera le congrès de la SFLS ; un congrès non seulement accueilli cette année par le Corevih Arc Alpin, mais aussi orienté par lui. Après les thèmes des éditions précédentes (« Innover au-delà des 3×90 », à La Rochelle en 2019 ; « Alléger le vivre avec le VIH », à Reims en 2018 ; « Vers un territoire sans sida » à Nice en 2017 ; « Sexualités et addictions » à Montpellier en 2016 ; « Nouvelles technologies et VIH : quel impact ? » à Nantes en 2015 …), notre Corevih a bâti avec la SFLS un congrès dont la thématique centrale est « Les inégalités en santé ».
Parce qu’il nous semble qu’aujourd’hui, ce qui pose problème pour atteindre la fin de la pandémie de VIH, ce n’est pas l’existence ou non de médicaments efficaces et simples pour le traitement ou la prévention (en PrEP ou en TPE), ou l’existence ou non de moyens simples de dépistage ; ce qui pose problème, c’est qu’en fonction de ses origines, de sa classe sociale, de ses revenus, de son lieu de résidence, etc., l’accès à ces éléments fondamentaux (traitement, prévention, dépistage, information, concernant l’infection par le VIH mais aussi d’autres éléments de la santé) reste inégal. Et nous sommes, soignant.e.s, travailleurs-euses sociaux-ciales, militant.e.s, membres professionnel.le.s ou bénévoles d’association au contact des populations exposées ou des PVVIH, et l’ensemble de la société et de ses décideurs.euses, encore insuffisamment conscient.e.s de ces inégalités.
La pandémie de Covid-19 a été un rappel douloureux de l’existence de leur existence, et de leur poids : ainsi, par exemple, la plus grande fréquence des formes plus graves chez les populations plus précaires ou de quartiers défavorisés, ou les cartes des zones de moindre couverture vaccinale qui se superposent avec celle des moindres revenus.
La correction de ces inégalités est complexe ; surtout, cela implique un projet plus vaste de transition vers une société – et pas « simplement » sur un plan sanitaire. Que ce congrès soit le départ d’une réflexion et d’échanges durables sur les objectifs à atteindre, et les moyens pour y parvenir !
Bonne rentrée à tou.te.s,
Olivier Epaulard
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