Grenoble – 30 novembre 2023 – À l’occasion de la Journée Mondiale 2023 de lutte contre le sida, les villes d’Annecy, Chambéry et Grenoble, et les départements de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, rejoignent le mouvement mondial des Villes et Territoires sans sida, actant ainsi l’engagement fort de tous les acteurs/trices de la lutte contre le sida.
Le 1er décembre au soir, une cérémonie de signature de la Déclaration de Paris est organisée à Annecy. Le vice-président du mouvement mondial des Villes et Territoires sans sida, Fast Track Cities, sera présent pour ce moment fort qui marque l’entrée officielle des Villes de Grenoble, Chambéry, Annecy et des départements de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie dans le réseau international des Villes et Territoires sans sida. Elle viendra clôturer un premier colloque Alpes sans sida organisé par les acteurs anneciens.
Cette signature fait suite à l’engagement pris par les membres du COREVIH dès 2018 : associatif.ve.s, soignant.e.s, travailleurs sociaux, représentant.e.s des personnes vivant avec le VIH & des personnes exposées au VIH, ils/elles se sont donné.e.s le but d’aboutir à des Alpes sans Sida en 2030. Dès cette époque, il y a 5 ans, une quinzaine d’élu.e.s avait déjà apporté leur soutien au travail des acteurs locaux.
« Nous avons pris le temps de travailler un engagement réfléchi et signifiant, avec les villes et conseils départementaux. Il était essentiel pour nous que ce ne soit pas un engagement de façade. Si la pandémie de COVID-19 et les élections locales ont ralenti ce travail, nous sommes fier.e.s aujourd’hui de pouvoir compter sur des villes et conseils départementaux informés et engagés. » note avec intérêt Olivier Epaulard, président du COREVIH arc alpin, structure qui porte la stratégie « Vers des Alpes sans sida ».
« Aller ʽʽVers des alpes sans sida en 2030ʼʼ, le défi est de taille. Qui que nous soyons, quelle que soit la place que nous occupons dans la société civile, chaque engagement pour éradiquer le VIH en Arc Alpin est essentiel. Cela passe par un travail en bonne intelligence entre les structures associatives, les hôpitaux, les centres de dépistage, de santé sexuelle, d’addictologie, ET les villes et conseils départementaux. C’est ensemble, chacun.e avec son expertise, que nous pourrons informer, prévenir, dépister, traiter et accompagner. » ajoute Sylvie Vanderschilt, Coordinatrice d’un pôle d’écoute de Sida-Info-Service et vice-présidente du COREVIH arc alpin.
A cette occasion, Vers des Alpes sans sida en 2030 lance une grande campagne d’information « Longue VIE à vos envies ! » (http://uneviesansrisque.fr). « En effet, aujourd’hui, grâce aux traitements, le VIH ne se transmet pas aux partenaires sexuels ni aux nouveaux-nés (pendant la grossesse ou à l’accouchement). Pourtant, la discrimination est, encore aujourd’hui, un des principaux obstacles auxquels nous sommes confrontés. Les traitements ont changé, pas les préjugés. Il est bien sûr toujours important de se protéger par le préservatif, la PrEP ou la réduction des risques, mais il n’est pas nécessaire d’avoir peur des personnes vivant avec le VIH complète Olivier Epaulard
Concrètement, les objectifs de l’initiative ʽʽVers des alpes sans sidaʼʼ sont pour 2030:
- Zéro nouvelle infection par le VIH ;
- Zéro cas de décès lié au VIH ;
- Les personnes infectées par le VIH vivent longtemps et en bonne santé ;
- Zéro discrimination envers les personnes vivant avec le VIH ;
- Une diminution des épidémies d’infections sexuellement transmissibles.
Comment y arriverons-nous ?
Sur les trois départements de l’Isère, Savoie et Haute-Savoie, ce sont 9 centres hospitaliers, 9 centres de dépistage (CeGIDD), 10 centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), 5 centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques (CAARUD), 42 centres de santé sexuelle (CPEF), 20 associations et 4 structures qui accueillent des Appartements de Coordination Thérapeutique qui sont impliqués au quotidien dans 4 axes majeurs :
- En intensifiant le recours au dépistage: d’une part dépister chacun.e au moins une fois dans sa vie, et d’autre part dépister régulièrement les personnes exposées, en utilisant tous les outils à notre disposition : test gratuit au laboratoire, test rapide au plus près des personnes à risque, autotest en accès libre en pharmacie …
- En traitant rapidement toute personne chez qui l’infection est découverte : parce que le traitement est aujourd’hui beaucoup plus simple, parce qu’ainsi la personne ne sera jamais en stade sida, qu’elle ne présentera aucune des complications auxquelles expose le virus, et qu’elle ne sera plus contagieuse après quelques mois, brisant ainsi la chaine de contamination;
- En permettant à toutes et toutes d’accéder aux différents modes de prévention: les préservatifs féminins et masculins ; le traitement d’urgence après une prise de risque (traitement post-exposition, TPE) ; et le traitement préventif, au quotidien ou « à la demande » pour les personnes à risque (traitement pré-exposition, ou PrEP);
- Et en informant de la meilleure attitude face au virus : s’en protéger d’une part, mais d’autre part n’avoir aucun geste ou parole de rejet ou de dénigrement envers les personnes vivant avec le VIH.
FIN